Altice annonce avoir 1,6 milliard de trésorerie, pour le gouvernement il ne faut pas céder au catastrophisme
Comment rassurer les investisseurs ? Telle est la question que se pose Patrick Drahi depuis que, suite à la publication des résultats trimestriels du groupe, le cours de l’action a chuté de plus de 40% et atteint son plus bas historique depuis 2014. Le ministre de l’Economie vient lui prêter main forte et tous deux affirment qu’ils ne faut pas ceder au catastrophisme et que le groupe est stable financièrement.
Après avoir repris les rênes du groupe, remanié l’équipe dirigeante, rassuré les salariés de SFR et annoncé aux clients qu’ils seraient désormais au centre de toutes les attentions, le groupe de Patrick Drahi s’adresse aux marchés.
Les pertes colossales en bourse ne seront pas refinancées par une levée de fonds, le groupe l’exclut dans un communiqué. Selon des propos de Patrick Drahi rapportés par l’AFP son groupe jouit d’une “véritable stabilité financière”. “La direction n’a pas pris de décision active pour vendre des titres Altice” car “la liquidité du groupe est solide avec environ 1,66 milliard d’euros de trésorerie à la fin du troisième trimestre 2017” précise le communiqué. Le groupe espère toutefois pouvoir céder des actifs non stratégiques dans le courant du premier semestre 2018, notamment des antennes relais pour ensuite les louer. Une stratégie adoptée par d’autres opérateurs comme Bouygues Telecom, et qui permet de renflouer les caisses, précise Les Echos. Et cela semble visiblement fonctionner puisque le cours de l’action Altice est repartie à la hausse (+10%) aujourd’hui.
Rappelons que la dette d’Altice s’élevait à 49,7 milliards d’euros fin septembre.
De son côté, le gouvernement appelle à ne pas céder au catastrophisme tout en restant vigilant sur le plan de l’emploi. Bruno Le Maire, ministre de l’Economie et des Finances s’est exprimé à ce sujet lors du Grand Rendez-Vous Europe1-CNews-Les Echos “je pense qu’il ne faut pas céder au catastrophisme sur ce modèle d’endettement”.
Pour justifier ses propos, il explique que “la maturité de la dette d’Altice est de six ans. Ça laisse du temps”. Le gouvernement restera “vigilant pour l’emploi, il y a plus de 10.000 emplois concernés” et salue le courage nécessaire pour lancer la réorganisation et le changement de stratégie du groupe.