Antenne Free Mobile : le porte-parole national des Robins des Toits vole au secours des rouennais
Des habitants d’un immeuble de Rouen Habitat s’opposent fermement à l’installation de quatre antennes relais sur le toit de leur immeuble. Le porte parole national des Robins des Toits a fait le déplacement pour leur prêter main forte.
L’histoire dure depuis 2015. Pour améliorer la qualité du réseau “dans cet écrin préservé du Mont-Gargan” comme le définit paris-normandie.fr, un projet de pose de deux antennes Free Mobile est lancé en octobre 2015. Quelques temps plus tard, Orange qui enregistre des plaintes également sur la qualité de son réseau vient se greffer au projet en y ajoutant deux de ses propres antennes. Les travaux doivent être réalisés par TDF pour le compte des opérateurs.
Mais les habitants ne l’entendent pas de cette manière et craignent pour leur santé, un collectif se crée : GarganToits.
Une première réunion publique d’information le 4 octobre dernier en présence des représentants des opérateurs Free Mobile et Orange avait été organisée mais les riverains l’avaient faite annuler. Une nouvelle réunion a alors été programmée pour le 8 novembre. Seulement le jour même les clés de la salle municipale qui devait l’accueillir tardent à arriver, le quotidien régional précise que “la tension est palpable et la volonté de faire mariner les opérateurs évidente”. Marc Cendrier, le porte-parole national du collectif des Robin des Toits qui est venu apporter son soutien aux riverains a pris la parole en attendant.
Il a rappelé les textes de lois “Le Conseil de l’Europe a produit en 2011 un document : la résolution 1815. Son point central est de préciser qu’il existe une valeur limite d’exposition à 0,6 volt par mètre, entame-t-il face à son public regroupé dans l’escalier. Pour que la santé publique soit préservée, le niveau d’émission doit être inférieur. C’est d’autant plus regrettable que le téléphone ne devrait pas poser de problème… Si ce n’est que pour avoir des intensités plus faibles il faut des portées plus courtes et donc plus d’antennes.” Mais pour des raisons économiques les antennes ne sont pas réglées assez souvent et cela a une conséquence selon lui : ça “bousille la santé publique”.
Lorsque les portes de la salle s’ouvrent enfin les représentants des opérateurs répondent. Pour Free le Conseil de l’Europe n’a aucune compétence en matière sanitaire. Il précise par ailleurs que ce ne sont pas les ondes émises par les antennes relais qui sont considérées comme potentiellement dangereuses pour la santé par l’Organisation Mondiale de la Santé comme on l’entend régulièrement “cela concerne le portable mais pas les antennes”.
Le représentant d’Orange prend le relais et ajoute que les antennes en question émettront “entre 0 et 2 volts par mètre” ce à quoi le porte parole des Robin des toits réplique “vous êtes devant une demande de la population de ne pas dépasser les 0,6 ”. Un soutien des riverains ajoute “Nous, on risque notre vie et vous vous gagnez la vôtre”.
La réunion s’est terminée comme elle avait commencé, les riverains lutteront corps et âmes pour empêcher l’installation des antennes.
En terme légaux, les déclarations des deux opérateurs ont été acceptées. Reste à poser le panneau de chantier et laisser se dérouler le délai de deux mois pendant lequel peuvent être formulés des recours avant le début des travaux.