La chute vertigineuse d’Altice continue au point de déclencher un mécanisme de sécurité en bourse
Le cauchemar continue pour Altice le groupe de Patrick Drahi. Le cours de l’action à la bourse d’Amsterdam n’en finit pas de chuter depuis la présentation des résultats trimestriels. La perte atteint la moitié de sa valeur boursière par rapport à juin dernier.
Le titre a tellement chuté qu’un mécanisme de sécurité qui suspend la cotation automatiquement a été déclenché hier à la bourse d’Asmterdam. Ce mécanisme permet de s’assurer qu’il ne s’agit pas d’un mauvais fonctionnement du marché. Quelques minutes après son retour le titre continuait de chuter…
Une situation dangereuse et pas forcement justifiée
“Le poids de cette dette peut devenir un frein voire un risque pour le groupe. Le marché s’interroge clairement sur les promesses de Drahi.” commente Andréa Tuéni, analyste chez Saxo Banque France, à Business Insider tout en relevant que la situation est assez surprenante “c’est un mouvement violent. Au regard des éléments fondamentaux de la société dont on dispose, cette ampleur est inquiétante car elle n’est pas forcément justifiée”.
50% de capitalisation boursière partie en fumée en moins de 6 mois
Au total ce sont plus de 13 milliards de capitalisation boursière qui se sont envolés en fumée cela représente un recul de plus de 35% en cinq séances et de 50% depuis le printemps. Hier le titre a enregistré une baisse de 9,66% à 10,66 euros. Malgré la réorganisation profonde à la tête d’Altice et SFR annoncée jeudi soir qui signe la reprise en main par Patrick Drahi, il continue de chuter aujourd’hui à 10,22 euros à 11h20.
Vincent Maulay, analyste chez Oddo Securities commente pour Le Figaro “L’alchimie ne prend plus”. La valse incessante des postes à responsabilités inquiètent au plus haut point les investisseurs. Six patrons différents se sont succédés à la tête de SFR ces cinq dernière années. L’incapacité de l’opérateur au carré rouge à faire progresser son chiffre d’affaires et son revenu moyen par abonnés contribuent à renforcer les inquiétudes du marché.
La Plan Fibrer la France prend un sérieux coup dans l’aile pour ceux qui y croyaient encore
Par ailleurs le départ de Michel Combes annoncé hier a mis un sérieux coup dans l’aile au Plan Fibrer la France : avec Michel Paulin, ils étaient les deux signataires du courrier envoyé aux pouvoirs publics pour annoncer leurs intentions, tous deux démissionnaires désormais. De plus aucun chiffrage précis n’a été présenté et aux dernières nouvelles, Altice Infrastructure devait financer les 15 milliards d’euros que représente ce chantier par des emprunts bancaires puis éventuellement une ouverture à des investisseurs extérieurs. Dans la situation actuelle cette solution semble compromise.