Fibrer la France seul : SFR et l’Arcep se chamaillent
Alors que le président de l’Arcep a jugé il y a quelques jours infaisable économiquement et potentiellement dangereux le plan de fibrer la France d’ici 2025 de l’opérateur au carré rouge, SFR ne se laisse pas faire et sort les griffes dans un courrier que s’est procuré Les Echos.
Une simple « mise au point » qui en dit long. Dans cette lettre , Michel Combes, patron de SFR, tend à donner une leçon de logique sur les télécoms à Sébastien Soriano : « L’investissement dans les réseaux est le coeur de nos business models. Sans réseau, pas de clients. Sans client, pas de croissance », rappelle t-il avant d’ajouter que cette volonté d’investir « dans la Fibre sur tous les territoires n’est ni une option ni du mécénat. C’est la base du modèle économique. » Par ailleurs, celui-ci ne comprend pas pourquoi la police des télécoms est à ce point à cheval sur l’impartialité puisqu’elle « sermonne celui qui investit » et fait « preuve d’un silence coupable vis-à-vis de ceux qui n’investissent pas, méprisent l’Arcep », allusion faite à Free et Bouygues Telecom qui pourraient bien être impliqués dans la nouvelle répartition de la zone AMII prônée par l’Arcep dont le but est de mieux répondre aux objectifs de déploiement et être dans les clous en 2022 tout en laissant plus de place à SFR, un point sur lequel le régulateur et SFR sont sur la même longueur d’onde.
Enfin, si SFR doit dévoiler prochainement les modalités financières de son plan et souhaite toujours faire cavalier seul, son PDG semble en revanche de plus en plus ouvert à négocier, peut être pour le bien de tous. Dans sa lettre, Michel Combes projette « de proposer une solution respectueuse du rôle des collectivités et des pouvoirs » sans en dire plus…