Free, aux antipodes de vouloir lancer un kiosque presse et de s’intéresser aux droits sportifs
Alors que ses rivaux optent pour la convergence médias-télécoms et que SFR investit dans les droits sportifs à tour de bras, Free reste en retrait et ne changera pas son fusil d’épaule à en croire Xavier Niel dans une interview accordée au JDD.
Des bruits de couloir laissaient entendre que Free pourrait lancer un jour son propre kiosque numérique afin de riposter à SFR, Bouygues Telecom et Orange. Il n’en sera rien : "Je trouve cela dangereux pour la presse : ne plus lui donner sa vraie valeur, c’est prendre le risque de la voir disparaître" a martelé samedi le patron de Free dans les lignes du quotidien, avant d’attaquer Patrick Drahi hier dans Clique Dimanche sur Canal+, estimant que l’opérateur contribuait à détruire la presse. Peu importe, si ces "différents kiosques gratuits n’ont été créés que pour réduire la charge de TVA sur les télécoms", cette l’optimisation fiscale sera très bientôt de l’histoire ancienne.
S’agissant des droits sportifs, même son de cloche, les exclusivités rebutent Xavier Niel et même si il aime le football, "les télécoms et les médias sont des métiers différents qui réclament des compétences différentes ", a t-il constaté avant de faire allusion à SFR qui a raflé en mai dernier les droits de la Ligue des Champions et de la Ligue Europa pour 1,2 milliard d’euros sur trois ans : "Décrocher à prix d’or des droits, comme certains le font aujourd’hui et comme d’autres ont tenté de le faire hier, pour mieux gonfler leur portefeuille de clients, me paraît contraire à l’intérêt du consommateur et potentiellement contraire au droit de la concurrence", a t-il conclu sans vouloir polémiquer.