Vivendi-Telecom Italia : le gouvernement italien valide l’utilisation de ses pouvoirs spéciaux
Le chef du gouvernement italien, Paolo Gentiloni, a annoncé que le conseil des ministres italien avait validé l’utilisation des pouvoirs spéciaux sur Telecom Italia après la prise de pouvoir par Vivendi.
Prévus par la loi italienne “ils autorisent le gouvernement à donner des ordres formels aux investisseurs dans les secteurs stratégiques pour le pays” affirme Carlo Calenda, le ministre italien de l’Economie. Sparkle dont nous vous parlions qui gère le réseau de câbles sous-marins et Telsys qui fournit des appareils, systèmes et solutions pour la protection des informations sont les deux filiales de Telecom Italia qui sont jugées comme devant rester sous contrôle italien.
Les restrictions imposées ne sont pas encore connues et devraient être rendues publiques dans un communiqué officiel. Mais le ministre de l’Economie a déclaré dimanche qu’elles seront “équitables, équilibrées et non punitives”. Il a poursuivi en expliquant que Sparkle posait un réel problème de sécurité. Le gouvernement pourrait imposer des restrictions sur la gouvernance de Sparkle, pousser à la séparation du réseau fixe du reste de l’entreprise ainsi que demander à avoir connaissance des plans de développements et d’investissements du groupe.
Une demande a par ailleurs été déposée à l’Agcom (l’autorité de tutelle et de régulation des télécommunications en Italie) pour “étudier les possibles bénéfices et risques de ne pas avoir un réseau séparé du point de vue des sociétés”. Le ministre de l’Economie italien pense en effet qu’il faut dissocier Telecom Italia et Sparkle : “je pense que ces deux sociétés doivent être séparées” Vivendi pourrait rester propriétaire des deux entités “s’il respecte certaines règles”.
Vendredi prochain une rencontre entre le gouvernement et Amos Genish le nouvel administrateur délégué de l’opérateur italien.