L’Andorre cause des ennuis aux abonnés Free Mobile.
"À 3 € la minute d’appel, 9,60 € le MMS et 16 € le mégaoctet de data, Andorre est un paradis pour Free mobile", constate d’entrée de jeu dans une note l’association de consommateurs qui précise recevoir un nombre grandissant de plaintes à cet égard. En effet d’après les remontées de l’UFC-Que Choisir, les abonnés Free Mobile qui utilisent leur mobile dans ce petit pays niché entre la France et l’Espagne mais qui ne fait pas partie de l’Union européenne, se retrouvent parfois "avec des factures exorbitantes". C’est le cas de Annie, abonnée au forfait Free Mobile à 19,99€/mois qui a reçu une facture salée de 1 122,45€ , soit un dépassement de 1089€ pour avoir utilisé son smartphone à Andorre. Sa consommation sur place , aucun appel, 5 SMS envoyés, un MMS reçu et un total de 68 Mo utilisés.
L’UFC-Que Choisir précise que "ces tarifs figurent dans la brochure tarifaire de Free mobile depuis le 1er janvier 2016. Avant cette date, ils étaient identiques à ceux pratiqués dans les autres pays de l’Union européenne, soit 6 centimes la minute et 19 centimes le MMS et le mégaoctet. Entre le 31 décembre 2015 et le 1er janvier 2016, Free mobile a augmenté le prix du mégaoctet depuis Andorre de 8 300 % !".
Visiblement si la fin des frais de roaming en juin dernier a quelque peu changé les habitudes en matière d’usages des consommateurs, certains utilisent l’itinérance à l’étranger sans réfléchir, en omettant que le pays dans lequel ils se situent ne se trouve pas dans l’UE. Ainsi l’association de consommateurs recense de plus en plus de plaintes. S’agissant de ces tarifs, Free est en revanche dans la légalité, à condition d’en informer ses clients, ce qu’il fait par mail depuis décembre 2015 et « réitère par SMS à chaque fois qu’un client se connecte à une antenne d’Andorre ». Depuis 2012, les opérateurs sont même dans l’obligation de bloquer le téléchargement des donnés à l’étranger « une fois le plafond de 50 € atteint, sauf option particulière souscrite par l’abonné ». Dans le cas d’Annie, UFC-Que Choisir estime qu’il y a eu un manquement de l’opérateur : « Si Annie a bien reçu un SMS l’alertant sur le fait que ce plafond avait été atteint et que le service était désactivé », cette dernière a pu continuer à utiliser « normalement » son mobile. Un motif suffisant pour demander l’annulation de la créance, conclut l’association.
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