Auréolé d’un chiffre d’affaires publicitaire de 782 millions d’euros au premier semestre, le groupe TF1 veut aller plus loin en misant sur la data. Place à présent à la publicité ciblée.
En pleine ère de convergence entre la télévision et le monde digital, TF1 veut en effet étendre sa stratégie publicitaire à la data comme le rapporte Le Figaro. Ainsi, le groupe compte coller davantage aux habitudes de consommation par le biais de la collecte de données sur internet ou à la télévision et par l’analyse comportementale des utilisateurs. La ménagère de moins de 50 ans ne sera donc plus le cœur de cible, TF1 souhaite viser notamment les 15-34 ans et les CSP+, tant appréciés des annonceurs. D’ailleurs, d’après le groupe « 71% d’entre eux seraient prêts à partager leurs données clients pour optimiser leurs dispositifs en télé live, en replay (MyTF1) ou sur les plateformes », précise le quotidien.
Autres volontés de la chaîne, continuer d’accélérer sur la géolocalisation des utilisateurs via les box, intensifier les achats programmatiques (automatisés) de publicité avec notamment la création d’une régie dès janvier prochain en partenariat avec ProSieben et Mediaset afin de viser le marché européen.
Sur les traces de SFR
L’opérateur au carré rouge s’intéresse également à la publicité ciblée et ce depuis début 2017 , il en a même fait son cheval de bataille. Son objectif, « déployer une publicité enrichie par la donnée pour avoir un meilleur ciblage, une meilleure personnalisation et mettre en place des campagnes publicitaires multi-écrans. Face à un marché publicitaire très fragmenté, les annonceurs sont de plus en plus demandeurs pour adresser une audience quel que soit l’écran utilisé» a déclaré à ce propos en avril dernier, Michel Combes, PDG de l’opérateur.
Des paroles agrémentées d’actes puisque Altice a fait l’acquisition d’Audience Partners, un fournisseur de solutions de publicité pilotées par la data. Ce dernier est un expert en la matière, il repère les adresses des différents écrans d’un foyer, des décodeurs, aux téléphones. Un rachat qui tombe sous le sens puisque le groupe dispose d’une mine de données sur ses clients via ses box.
SFR a d’ailleurs testé l’été dernier la publicité adressée sur sa chaîne BFM Paris, via des spots adaptés selon les foyers. Ce test s’est calqué sur les bandeaux internet qui s’affichent en fonction des données détenues sur l’utilisateur mais aussi par géolocalisation. Seul hic, ce type de publicité, autorisé sur internet, est interdit à la télé hormis sur les chaînes locales. SFR reste optimiste et espère une évolution de la législation cette année. Les modèles publicitaires se remodèlent donc.
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