Un premier signe encourageant et une petite victoire pour les syndicats de Nokia.
Comme prévu le secrétaire d’Etat à l’Economie Benjamin Griveaux a rencontré jeudi dernier les partenaires sociaux, élus et direction du géant finlandais. Une rencontre plutôt positive puisque ce dernier a annoncé, comme le rapporte Les Echos, que le plan de suppression de 597 emplois sur 4200 dans l’Hexagone d’ici à 2019 était suspendu jusqu’au 2 octobre, date à laquelle se tiendra une nouvelle réunion entre le gouvernement , la direction et les syndicats . « Nous avions demandé que le nouveau plan soit suspendu , au moins tant que le précédent n’ a pas été mené son terme ,aussi bien sur les suppressions depostes que suries créations promises », a souligné Pascal Gui heneuf , délégué CFDT de entreprise.
La semaine dernière, le secrétaire d’Etat à l’Economie est d’ailleurs monté au créneau sans prendre d’engagement, en martelant qu’au niveau des recrutements promis par Nokia, le compte n’y est pas : «On ne peut pas dire il y a moins de deux ans au ministre de l’Économie et des finances qu’on va procéder à des embauches, et deux ans plus tard supprimer 600 emplois et ne pas avoir procédé aux embauches nécessaires»
Pour rappel, après avoir supprimé 400 emplois en 2016 à la suite du rachat d’Alcatel Lucent, Nokia, en difficulté financière, souhaite continuer son écrémage et justifie ses actions par un plan de sa maison-mère visant à dégager 1,2 milliard d’euros d’économie à l’horizon 2018. Le groupe a décidé de faire de la France un pôle d’excellence en termes de recherche-développement sur la 5G, la cybersécurité et l’internet des objets.
A en croire l’intersyndicale, la direction de Nokia s’était engagée auprès d’Emmanuel Macron alors ministre de l’économie, à renforcer le secteur de la recherche et développement en le portant à 2.500 ingénieurs et chercheurs à fin 2019. Un engagement loin d’être tenu puisque "seulement 20% des 500 recrutements nécessaires ont été réalisés à ce jour". D’après la CGT, les emplois supprimés vont « être délocalisés dans des pays à bas coûts, l’Europe de l’Est essentiellement ».
Sont concernées par cette suppression d’emplois, les fonctions centrales et support des filiales Alcatel Lucent International et Nokia Solutions and Networks dans l’Essonne et les Côtes-d’Armor.
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