La polémique enfle autour d’une antenne Free Mobile
Les habitants du canal Saint-Martin dans le Xe arrondissement de Paris sont bien décidés à ne pas laisser Free installer une antenne 4G sur le toit d’un immeuble.
Comme le rapporte le Parisien, la polémique enfle autour de l’installation d’une triple antenne 4G de Free sur le toit de l’immeuble situé au 44, rue Bichat. Un collectif a été créé “collectifParis10” et une pétition contre cette implantation aurait déjà recueilli plus de 1000 signatures selon le quotidien.
Plusieurs points sont mis en avant, le premier étant des contradictions avec la charte de téléphonie mobile que la ville de Paris a établi avec les opérateurs en mars. Cette charte limite le seuil d’exposition maximal aux ondes à 5 Volts/mètre. Le niveau d’émission estimé par Free pour cette antenne est de 4,5 V/m mais le collectif s’insurge “il s’agit de mesure en milieu fermé ! À combien passera-t-on à l’air libre” ?. Unes des autres inquiétudes des riverains concerne la proximité de plusieurs établissements dits “sensibles” (crèche, écoles, hôpital…) que Free aurait omis de signaler dans son dossier de travaux. Par ailleurs les riverains n’ont semble-t-il pas été prévenu et ont appris l’installation par l’affichage de la déclaration de travaux dans la copropriété du 44, rue Bichat.
La mairie du Xe qui avait organisé une réunion de “concertation” en présence de l’opérateur et du collectif a affirmé à cette occasion que le dossier déposé par Free présentait des incomplétudes. Le maire contacté par le Parisien a précisé qu’il y avait “des lacunes” et que pour cette raison il avait demandé l’arrêt des travaux pour permettre de “réexaminer le dossier en septembre”. Pour l’instant les travaux se poursuivent, la pose d’une fausse cheminée est en cours et l’arrivée de l’antenne est prévue pour début août.
Ce matin, les mairies de Paris et du Xe arrondissement n’avaient pas d’éléments à communiquer sur ce dossier. L’ANFR qui veille au respect des valeurs limites d’exposition du public aux champs électromagnétiques, et dont l’avis a été nécessaire pour autoriser l’implantation de l’antenne ne nous a pas encore recontactés.
Source : Le Parisien