Android : les systèmes d’exploitation dérivés de l’OS de Google prolifèrent encore
Si 81,7% des smartphones dans le monde tournaient fin 2016 sous Android (Gartner), le groupe de Mountain View tente de se battre en parallèle contre les « forks », ces clones de son système d’exploitation mobile qui augmentent toujours mais tendent à se stabiliser.
D’après les données d’ABI Research, ont été vendus en 2016 à travers le monde 272,9 millions de smartphones fonctionnant avec des systèmes dérivés et créés à partir de l’OS de Google. « Ce qui représente plus de 20 % du volume de smartphones sous Android écoulés l’an dernier, à 1,27milliard d’unités », relate Les Echos. Mais l’hémorragie pourrait à l’avenir s’estomper d’après le cabinet de conseil puisque ce chiffre devrait passer à 288 millions en 2017 puis 290 millions en 2018 soit des hausses légères comparées à 2014 et 2015.
Face aux limites de l’open source et des licences libres, Google tente de freiner cette tendance en faisant pression depuis 2012 sur les constructeurs afin de les empêcher de lancer des smartphones avec des forks, prétextant que les membres de son consortium, " l’Open Handset Alliance ", se doivent de créer une plate-forme Android et non pléthore de versions incomptatibles. Des actions qui ont interpellé la Commission européenne l’année dernière, soupçonnant alors le géant américain d’abus de position dominante : « Google a empêché les fabricants de vendre des appareils mobiles intelligents fonctionnant sous un fork Android concurrent susceptible de devenir une alternative crédible au système d’exploitation Android. »
Si la stratégie de Google semble petit à petit porter ses fruits, les forks de son système d’exploitation sont quant à eux créés et installés en grande majorité en Asie. D’ailleurs Samsung avec son propre OS Tizen propose aussi une alternative à Android.