Twitter a résisté face au gouvernement américain, ce dernier faisant pression sur le réseau social afin d’obtenir l’identité d’un utilisateur critiquant ses nouvelles politiques d’immigration. Le groupe n’ayant pas cédé, le gouvernement a retiré sa plainte en moins de vingt-quatre heures.
Le département de la sécurité intérieure américain ayant exigé de Twitter qu’il leur communique l’identité d’un utilisateur critiquant les politiques du gouvernement, le réseau social californien a entreprit des poursuites contre l’administration américaine jugeant que sa requête transgressait la liberté d’expression protégée par le premier amendement de la Constitution. Une opération qui a eu pour conséquence, le retrait de l’administration Trump sur ce point en moins de vingt-quatre heures.
« La vitesse à laquelle elle a cédé montre à quel point sa demande était inconstitutionnelle », déclare Esha Bhandari, l’une des avocates de l’association de défense des libertés individuelles ACLU, qui s’est associée à Twitter dans la poursuite.
De par son retrait, l’administration américaine semble vouloir éviter une nouvelle lutte superflue avec la Silicon Valley. Après la victoire de Donald Trump aux présidentielles américaine, certaines relations tendues se sont apaisées récemment dues à une réforme des visas moins stricte qu’espérée et l’attente d’une réforme autorisant le rapatriement de la trésorerie stockée à l’étranger en allégeant son imposition.
« Nous sommes actuellement dans ce que j’appellerais une paix froide », analyse Georges Nahon, le PDG d’Orange Silicon Valley.
Affirmer ses objections
Le compte accusé, @ALT-uscis, un acronyme signifiant « Alternative US Citizenship and Immigration Services » a été créé en même temps que la prise de pouvoir de l’administration Trump en janvier.
Ses postes remettent en question les politiques d’immigration, l’interdiction d’entrée sur le territoire de ressortissants de pays à majorité musulmane et la construction d’un mur à la frontière avec le Mexique.
Ce compte fait partie d’un réseau contenant plusieurs comptes – @alt-labor sur les politiques d’emploi, @RogueEPAStaff sur les politiques environnementales – dont les détenteurs seraient des employés fédéraux voulant faire savoir leurs mécontentement avec le gouvernement américain actuel.
A plusieurs reprises Donald Trump a tenté de contrôler les informations diffusées par son réseau social préféré. Notamment après son élection en janvier, alors offensé par le retweet montrant un cliché d’une foule plus importante lors de la cérémonie de l’ancien président américain Barack Obama en 2009 que pendant la sienne.
Les requêtes afin d’obtenir l’identité des utilisateurs anonymes sur les réseaux sociaux ne se cantonnent pas qu’au gouvernement actuel. A plusieurs reprises, Twitter a déposé plainte par le passé dans le but de défendre l’anonymat de ses utilisateurs. Cependant le groupe est contraint de communiquer l’identité d’un utilisateur dans certains cas criminels.
Cet article a été repris sur le site Univers FreeBox