Avant l’arrivée de Free, Vincent Bolloré compte prendre le contrôle de Telecom Italia
Après être devenu l’année dernière, le premier actionnaire de l’opérateur historique italien avec 24,9% du capital, Vivendi ne compte pas s’arrêter en si bon chemin.
D’après Reuters et de sources proches du dossier, le groupe de médias de Vincent Bolloré aurait informé la Commission européenne qu’il pourrait contrôler "de facto" Telecom Italia, suite à l’assemblée générale des actionnaires, programmée le 4 mai prochain.
En clair, Vivendi souhaite nommer les deux tiers du conseil d’administration, pour ce faire il lui faudra l’aval d’une majorité des actionnaires de l’opérateur. La Commission européenne aurait bien reçu une notification de Vivendi et devrait statuer le 12 mai prochain.
Selon toute vraisemblance, se profile une bataille dans un premier temps à distance sur le marché des télécoms italien entre Vincent Bolloré et Xavier Niel. Puisque si Iliad pourrait arracher 10% du marché en deux ou trois ans, avec pour objectif d’atteindre 25%, Telecom Italia (TIM) détient lui actuellement 30% de part de marché devant Vodafone (29%).
D’ailleurs afin de contrer un peu plus l’arrivée de Free en fin d’année ou début 2018, Telecom Italia a lancé son opérateur low cost, Kena Mobile.
A noter qu’en octobre 2015, Xavier Niel avait acquis pour 225 millions d’euros d’options susceptibles de lui permettre de mettre la main sur 15,1% de Telecom Italia. Le PDG d’Iliad n’a jamais précisé quelle était la finalité de cet investissement, mais la situation a vite changé et ce dernier s’est désengagé de l’opérateur historique italien suite à l’accord signé par Iliad avec les groupes Hutchison et VimpelCom pour l’achat de fréquences et antennes afin de devenir le 4ème opérateur mobile en Italie.