Free viserait 25% du marché mobile italien avec la même stratégie de prix cassés
C’est à la fin de l’année ou début 2018 que Free fera son entrée sur le marché du mobile Italien. Et face au bouleversement apporté en France par Xavier Niel, les opérateurs Italiens se préparent déjà à l’arrivée du trublion français même si ils connaissent déjà la pression exercée par une rude concurrence. Que nenni, le carnet de route du trublion français ne changera pas. D’après Reuters, la maison-mère de Free estime « que ses offres à prix cassés lui permettront d’arracher 10% du marché italien en deux ou trois ans, avec pour objectif d’atteindre 25% ».
Free Mobile avait fait l’unanimité en France il y a cinq ans sauf chez les opérateurs avec des tarifs de 50% à 80% moins chers et un "bis repetita » semble plus que probable en Italie car selon toute vraisemblance Free va tenter de séduire les consommateurs italiens par le biais d’offres plus transparentes que les forfaits mensuels classiques proposés actuellement et les prépayés courants sur 28 jours au lieu de 30. D’après une analyste de chez Exane BNP Paribas « Il faut qu’ils frappent un grand coup" et « pourquoi pas un forfait gratuit au départ ou les six premiers mois offerts ?"
Par ailleurs, une source de Reuters constate que le marche Italien actuel est similaire à son voisin français avant l’arrivée de Free : « Vous avez trois opérateurs qui ne se préoccupent pas des Italiens", explique t-il avant de conclure que « les mêmes causes produisent les mêmes effets. » Pour Nicolas Didio, analyste chez Berenberg, le marché italien va être bousculé. "Je suis convaincu qu’Iliad va réussir" a-t-il confié. "Ils ont été très bons pour identifier les manques du marché et ils appuieront sur les faiblesses de leurs concurrents et la frustration des clients avec des campagnes marketing choc."
Du côté des futurs rivaux, aucune crainte ne semble transparaître. "Le marché italien compte déjà parmi les plus concurrentiels du monde et nous sommes habitués aux pressions sur les prix", a estimé de son côté Maximo Ibarra, administrateur délégué de Wind Tre, en mars. Tant et si bien que pour l’heure, le leader du marché Vodafone réagit en lançant officiellement il y a peu, son MVNO « Kena Mobile » afin de contrer l’arrivée de Free, mais aussi pour « protéger le positionnement premium de sa principale marque, TIM », rapporte l’agence de presse.
En bref, Free se prépare et va devoir intelligemment intégrer un marché dominé par des contrats à faibles marges, ce qui permet moins de marges de manoeuvre pour casser les prix. Iliad consacrerait environ « un milliard d’euros à l’acquisition de fréquences, dont la moitié à CK Hutchison Holdings et VEON dans le cadre des conditions liées à la concurrence pour boucler la fusion de leurs opérateurs respectifs, 3 Italia et Wind ». De quoi apparemment croître rapidement au début et sans trop débourser puisque d’après un analyste de Berenberg, l’accord avec Wind et 3 Italia implique que Free ne payera que si il recrute des clients.
Free va donc enfin devoir jouer sur deux tableaux si il veut se frayer une place au soleil : les prix et la qualité de son réseau car les italiens semblent intransigeants sur ce dernier point. Une nouvelle révolution est-elle en route ?
Afin de mieux connaitre le marché italien du mobile, Univers Freebox vous propose également de retrouver l’interview d’Alessandro, le responsable du site UNIVERSO Free.
Source : Reuters