Free apporte de nouvelles précisions sur son arrivée en Italie
Contexte – Le 1er septembre dernier, la commission européenne a validé l’accord signé entre Free et les groupes Hutchison (marque H3G) et VimpelCom (Wind, premier opérateur du pays) par le biais de la fusion de ces deux derniers afin d’acquérir les actifs lui permettant de devenir le quatrième opérateur mobile en Italie. Au delà de percevoir ce matin dans ses résultats 2016, son entrée sur ce marché comme "un relais de croissance prometteur" et "une opportunité unique pour le groupe", Free précise et met également en perspective cet accord.
Ce dernier, "prévoit notamment le transfert d’un large portefeuille de fréquences (35MHz) pour un montant de 450 millions d’euros, l’engagement d’acquérir des sites mobiles du réseau fusionné, la possibilité d’activer un accord de RAN sharing (partage de réseau entre opérateurs) sur les zones rurales ou l’acquisition de sites dans cette zone, ainsi qu’un accord d’itinérance toutes technologies sur le réseau fusionné pendant une période de 5 ans, extensible pour 5 années supplémentaires à l’initiative du Groupe. », résume le communiqué.
Ces différents actifs, associés au savoir-faire du groupe, permettent à ce dernier de déployer un modèle de coûts efficace et d’envisager d’atteindre l’équilibre en termes d’Ebitda avec une part de marché inférieure à 10%.
L’Italie, une opportunité unique et des risques limités
En effet, le marché mobile italien est attractif, c’est l’un des plus attrayants en Europe avec près de 16 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2015, 97 millions de cartes SIM et un marché volatile avec 75% de prépayé. Autre constatation positive, le marché y est partagé à parts égales entre les trois opérateurs à hauteur de 30%, ce qui va à l’avenir et selon toute vraisemblance donner à Free l’opportunité d’une croissance importante.
Un engagement sécurisé
En bref, Free ne joue pas au kamikaze en devenant le quatrième opérateur mobile en Italie, l’en atteste entre autres, un accord de roaming de 5+5 ans sur le réseau fusionné, garantissant ainsi une transition douce vers une base de coûts fixes. (itinérance sur le réseau Wind/ réseau combiné). Ajouté à cela, « un déploiement de réseau sécurisé avec l’accès à un grand nombre de sites en zones rurales » et plus de 10 000 sites disponibles sur les principaux Towercos, soit les spécialistes de la gestion de pylônes.
Ajouté à cela, une option de partage de réseau d’accès radioélectrique (" RAN sharing ") et d’utilisation commune du réseau Wind/Tre sur les derniers 25% de la population. Ou encore, un portefeuille de fréquences 3G et 4G large et équilibré.
Free annonce enfin qu’il se prépare au lancement, ses principaux fournisseurs ayant été choisis et son réseau de base installé, rappelant toutefois que l’interconnexion est en cours.