Ainsi que nous vous l’avons déjà expliqué, le déploiement du FTTH sur le territoire se découpe en 3 zones : Les zones très denses, où chaque opérateur déploie son réseau horizontal (ce sont les très grosses villes, qui représentent au total 5,5 millions de prises), les zones moyennement denses (ZMD), là ou les opérateurs peuvent cofinancer le déploiement, et
enfin les RIP (réseau d’initiative publique), la où il n’est pas assez rentable pour les opérateurs de déployer le FTTH.
Dans le cadre de son observatoire du haut et très haut débit, l’Arcep a décidé de publier des chiffres plus précis sur l’avancement des déploiements et la mutualisation des réseaux
FttH sur l’ensemble du territoire, d’une part, et détaillé par zones, d’autre part. L’ARCEP indique désormais l’identité des opérateurs d’infrastructures (OI) qui déploient et exploitent les réseaux
FttH mutualisés et sont donc responsables de l’accès des opérateurs tiers.
Avancement des déploiements et de la mutualisation des réseaux FTTH sur l’ensemble du territoire national
Au 31 décembre 2016, près de 7,7 millions de logements et locaux à usage professionnel (ci-après dénommés lignes) sont raccordables à un réseau FttH, soit une augmentation d’environ 10 % par rapport au trimestre précédent. 70 % de ces lignes ont été construites par Orange qui est l’opérateur d’infrastructure le plus actif. Il est bien question ici des opérateurs d’infrastructure (ou opérateur d’immeuble dans les zones très denses), les autres opérateurs télécoms peuvent donc y proposer leurs offres en fonction des accords signés.
Au moins un opérateur est présent sur la quasi-totalité (99 %) de ces lignes FttH. Sur plus de 4,8 millions de lignes (soit 62 % du parc), au moins deux opérateurs sont présents au point de mutualisation.
Avancement des déploiements et de la mutualisation des réseaux FttH sur les zones très denses
Les déploiements au sein des zones très denses continuent leur progression à un rythme stable, tout comme le taux de mutualisation. 4,2 millions de lignes sont raccordables. Au sein des zones très denses, deux opérateurs sont présents au point de mutualisation dans 66 % des cas, trois opérateurs dans près de la moitié des cas.
Avancement des déploiements et de la mutualisation des réseaux FTTH sur les zones moins denses d’initiative privée (les zones en co-financement/AMII )
Au cours du dernier trimestre, la majeure partie des déploiements a été réalisée en zones moins denses par l’initiative privée et ce essentiellement du fait d’Orange. L’intégralité des lignes raccordables en zones moins denses d’initiative privée ont au moins un opérateur présent au point de mutualisation.
Dans ces zones, la mutualisation à deux opérateurs s’accroit plus vite que le rythme des déploiements et s’établit désormais à 70 %. La progression du taux de lignes raccordables comptant plus de deux opérateurs commerciaux présents au point de mutualisation s’est quant à elle fort
Focus sur Free sur les ZMD : Free n’est pas opérateur d’infrastructure sur les zones moyennement denses. Par contre il a souscrit à l’offre d’Orange d’accès aux lignes
FTTH en s’engageant à cofinancer le déploiement. L’engagement de cofinancement de Free porte plus de 4,5 millions de logements sur les ZMD qui seront déployés d’ici 2020.
Avancement des déploiements et de la mutualisation des réseaux FttH sur les zones moins denses d’initiative publique (RIP)
Dans le cadre du plan France Très Haut Débit, l’initiative publique a vocation à concerner le déploiement de près de la moitié des lignes. Ces projets publics, portés par les collectivités locales avec le soutien technique et financier de l’Etat, s’appuient généralement sur un mix technologique comprenant une part importante de réseaux FttH. La construction des réseaux
FttH d’initiative publique en zones moins denses s’accélère et s’établit désormais à 835 000 lignes. L’accès des opérateurs commerciaux à ces réseaux sur ces zones est stable à un niveau qui reste limité, à 21 %.
Cet article a été repris sur le site Univers FreeBox