La présidente Francine Mayer de la régie du groupe Canal + a présenté ses offres pour 2017 à 180 clients, comme le rapporte Le Figaro. Alors que 2016 a été marqué par une réduction de la portion congrue des tranches en clair de Canal +, le transfert de l’équipe du Petit Journal chez TF1 et la grève d’un mois à i-Télé, Francine Mayer indique que "2016 a été excellente pour toutes nos chaînes gratuites, avec des progressions à deux chiffres."
Le passage de i-Télé à CNews se fera le lundi 27 février
Et même "sur i-Télé, les recettes ont été stables. Les annonceurs sont restés." La présidente précise même que le passage de i-Télé à CNews se fera le lundi 27 février. "Quant au chiffre d’affaires de Canal + Régie, il n’a que légèrement reculé. Les recettes de C8 et CStar ont compensé la quasi-totalité de la baisse de Canal +".
Le chiffre d’affaires de la régie du groupe Canal + pour 2016 est donc de 300 millions d’euros. Elle représente donc la troisième régie de France après TF1 et M6. Celle-ci commercialise les espaces publicitaires de ses chaînes gratuites, payantes, ceux de ses sites et plateformes en ligne, mais aussi ceux des salles UGC.
De plus, Canal + Régie propose de plus en plus à ses annonceurs de cibler les millenials (moins de 30 ans). Elle souhaite aussi poursuivre l’accompagnement de C8, qui monte en gamme et qui est donc la locomotive publicitaire du groupe. Avec une part d’audience de 3.8 %, C8 revendique tous les attributs d’une grande chaîne. La régie garde un objectif de 8 % de part d’audience à atteindre "d’ici trois à quatre ans".
"En télévision, on ne connaît ni les robots ni la fraude à l’audience"
Canal + veut aussi miser sur le "brand content", qui correspond à des contenus créés spécifiquement pour les marques. La régie annonce donc la création de Canal Brand Factory, qui est dédié aux nouvelles formes de publicité. Francine Mayer estime que "la part du budget des annonceurs consacrée aux opérations spéciales, y compris le sponsoring, sera de 20 à 30 % contre environ 5 à 10 % aujourd’hui".
Le marché publicitaire veut aussi plus de publicité ciblée, ce qui est interdit actuellement par la législation pour les diffusions nationales en direct. Francine Mayer dénonce : "Google et Facebook captent quasiment toute la croissance de ce marché" et elle termine en indiquant que "le cadre réglementaire de la télévision apporte à ce média et aux annonceurs des garanties de sûreté inégalées. En télévision, on ne connaît ni les robots ni la fraude à l’audience".
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