Démarchage téléphonique : UFC-Que Choisir s’inquiète de l’efficacité relative de Bloctel
Dans une enquête pour le moins alarmante, l’association de consommateurs tempère les premiers résultats de Bloctel, le service d’opposition au démarchage téléphonique, dont se félicite le gouvernement. Et lance une pétition en ligne « pour permettre aux consommateurs de signifier l’urgence d’actions ambitieuses. »
A en croire UFC-Que Choisir, « chaque foyer est démarché téléphoniquement 4 fois par semaine, 47 % indiquant l’être presque tous les jours. Les premières « victimes » sont les personnes de plus de 65 ans puisque pour elles la moyenne grimpe à 4,4 appels/semaine, particulièrement à l’heure du déjeuner. 75 % déclarent d’ailleurs que les sollicitations sont plus nombreuses qu’il y a 10 ans. Face à une telle pression, pas étonnant que 91 % des sondés jugent ces appels « très agaçants » !
Une recrudescence du démarchage téléphonique aux yeux de l’association de consommateurs dont l’efficacité mitigée de Bloctel en serait l’une des causes manifeste. Huit mois après son lancement, le service bénéficierait certes d’une bonne notoriété auprès des consommateurs enquêtés (81 %), néanmoins l’immense majorité de ceux s’y étant inscrit constatent en revanche que le nombre d’appels reçus dans le cadre d’un démarchage n’a pas ou que trop peu baissé (82 %).
Les principaux démarcheurs
Du côté des sondés, les démarcheurs récalcitrants sont les mêmes que pour les litiges traités par les associations locales d’UFC-Que Choisir, à savoir : « travaux de la maison (68 %) , énergies renouvelables (55 %), fournisseurs d’énergie (42 %) . »
Les professionnels pas suffisamment sanctionnés
Si la performance de Bloctel est nuancée, il semblerait que la faiblesse des sanctions alimente considérablement le constat : « en décembre 2016, 330 000 réclamations portées à la connaissance de Bloctel n’avaient abouti qu’à 2 sanctions administratives contre des professionnels. »
Ainsi, UFC Que Choisir appelle la DGCCRF et l’Arcep à multiplier les contrôles et les sanctions financières mais aussi à modifier le plafond de ces dernières (actuellement 75 000 euros) afin d’inciter « les démarcheurs à respecter le choix des consommateurs de ne pas être importunés. »
Enfin, l’association invite les consommateurs à signer une pétition pour dire « STOP » au harcèlement.