Altice : Patrick Drahi va lancer sa chaîne d’info i24news aux USA à partir du 13 février
Déjà présente en France et en Israël, la chaîne d’information internationale i24News, propriété de Patrick Drahi, va faire ses débuts aux États-Unis dès le mois prochain.
Créée en juillet 2013 en Israël et financée par le groupe Altice, dans l’optique de proposer « une alternative à Al Jazeera » et « montrer le vrai visage d’Israël au monde, sans être un instrument de propagande » aux dires de Patrick Drahi, i24news continue son développement et va s’implanter à partir du 13 février prochain outre-Atlantique.
Elle proposera entre autre des programmes « hard news », quatre heures de direct tous les soirs, des interviews et passera aussi bien en revue l’actualité américaine qu’à l’internationale. Actuellement, 250 employés dont 150 journalistes de 35 nationalités différentes composent la chaîne. Avec ce nouveau bureau ouvert à New-York, un peu moins de 50 nouveaux collaborateurs sont attendus afin de s’atteler à cette déclinaison américaine.
Diffusée sur les réseaux câblés d’Altice
Sans surprise, i24news sera dans un premier temps diffusé via les cablo-opérateurs achetés par Patrick Drahi : Optimum et Suddenlink. En chiffres, Altice USA dessert aujourd’hui 5 millions de foyers sur les terres de l’Oncle Sam.
S’agissant des ambitions de la chaîne, la neutralité est de mise du côté de son PDG Frank Melloul : « Dire qu’on va rivaliser avec CNN et Fox News, ce serait arrogant. On veut d’abord apparaître comme une nouvelle chaîne d’info.Les attentes des téléspectateurs américains sont énormes,ils ont été déçus par le traitement de la présidentielle fait par les médias américains ».
La méthode de Patrick Drahi, à savoir, allouer un budget « low cost » (50 millions pour i24news), fera t-elle mouche sur un territoire où règnent une kyrielle de géants historiques de l’information tels que CNN et Fox News ou Bloomberg et CNBC pour l’info financière ? Al Jazeera a quant à lui échoué, en fermant en 2016 les portes de sa chaîne américaine, non viable « à la lumière des défis économiques que connaît le marché américain des médias ».
Source : Les Echos