Bouygues Telecom tourne le dos à l’investissement dans les contenus et privilégie les réseaux
Dans « L’Invité des Echos », Didier Casas, directeur général adjoint de Bouygues Telecom, s’est prononcé sur les zones blanches, les réseaux et les investissements dans les contenus, une tendance que l’opérateur ne compte absolument pas suivre.
Clair, net et précis. Alors que SFR jouerait presque son va-tout dans la quête de contenus pour attirer de nouveaux clients, Bouygues prend lui le contre-pied de son concurrent, l’en atteste verbalement Didier Casas en vidéo, explicitant une stratégie toute autre : « nous considérons que notre métier est avant tout d’investir dans les réseaux ». A ses yeux, « chaque euro qui est investi pour acheter les droits du football anglais, d’un championnat ou pour produire des séries, sont des euros qui ne sont pas investis dans les réseaux. »
Au sujet du déploiement de la 4G en zones blanches, le DGA se montre compatissant et comprend l’impatience « dans certaines parties du territoire sur le fait de disposer des meilleurs technologies le plus vite possible ». Une impatience qui naturellement peut « tourner à la colère » selon lui.
Aujourd’hui, 1064 nouvelles communes, dont 427 situées en montagne, ont vu arriver une couverture 3G ou 4G durant l’année 2016, soit 2624 communes couvertes sur les 3582 recensées dans le cadre du programme "zones blanches".
Du côté de Bouygues , l’investissement sur les réseaux s’élève à « un peu moins de 1 milliard d’euros », d’ailleurs à ce propos, Didier Casas semble jouer la carte de la transparence : « nous investissons très significativement dans les réseaux et, en pourcentage de notre chiffre d’affaires, nous investissons à peu près la même chose, la même proportion que la richesse que nous créons. »
A noter que l’opérateur a lancé très récemment, une box 4G pour les zones peu denses, là où l’Internet fixe est trop lent. Actuellement, Orange revendique couvrir 88% de la population en 4G, Bouygues est à l’affût avec 85%, SFR complète le podium avec un prometteur 81%. Free atteignait les 73% de la population au 6 décembre malgré l’absence des 800MHz.