D’après le DG de SFR Media, la vision de Patrick Drahi est “d’avoir la même part de marché dans les télécoms et dans les médias”
Alain Weill, DG d’Altice Media, et Frank Lanoux, DGA de SFR Media étaient les invités du Buzz Média TDF-LE-Figaro ce weekend. Au programme notamment, deux questions frontales sur Europe 1 et Canal + mais aussi une mise au clair sur la vision de Patrick Drahi et de Michel Combes.
Alors que Franck Lanoux directeur général adjoint de SFR Media se félicitait à l’antenne du redressement spectaculaire de RMC en terme d’audience depuis son rachat en 2001 tout en signalant l’importance de la convergence radio-télévision pour le groupe Altice, Alain Weill a dû quant à lui dû jouer la carte de la subtilité, en réponse à deux questions. La première, intervenant en marge du dernier classement radio Médiamétrie et de l’égalité entre RMC et Europe 1 : « La meilleure façon de dépasser Europe 1, est-ce de l’acheter ? »
Le DG de SFR Media a dès lors rétorqué qu’ « Arnaud Lagardère est très attaché à Europe 1, il l’a dit plusieurs fois. Aujourd’hui la radio a des difficultés, si elle était à vendre, on examinerait le dossier parce que nous sommes un acteur important du secteur de l’audiovisuel. »
Avec Canal +, « il y a eu des contacts »
La seconde question à tendance « buzz » était ensuite axée sur le rapprochement de SFR et de Canal +, à savoir : « Est-il toujours d’actualité ? » Aux yeux d’Alain Weill, le « groupe étudie tous les dossiers qui se présentent, la vision de Patrick Drahi et de Michel Combes, c’est de dire que nous devons dans chaque pays dans lesquels nous sommes installés, à avoir la même part de marché dans les télécoms et dans les médias. Aujourd’hui en France, SFR a un peu près 30% de part de marché donc nous avons vocation à moyen terme, à avoir 30% du marché de l’audiovisuel alors on en est encore très loin si l’on raisonne en chiffre d’affaire, en résultats et en audience. Même si le résultat de Nextradio TV et de la presse est significatif, on a encore beaucoup de choses à faire, on a du temps, mais oui on est ambitieux, tout en étant raisonnable. »
En version courte et plus explicite, « il y a eu des contacts (avec le groupe Canal), on discute avec tous les groupes, il y a toujours des relations mais formellement non, donc aujourd’hui je ne peux pas vous dire que le dossier nous intéresse mais si un jour il se présentait, on le regarderait comme n’importe quel autre dossier important. »
Affaire à suivre.