France Télévisions veut lancer son service SVoD en s’alliant avec des producteurs
France Télévisions veut lancer un Netflix à la Française, comme en fait part le Monde. Delphine Ernotte, présidente du groupe, propose ainsi aux producteurs d’audiovisuel de s’allier pour créer une plateforme de vidéo à la demande par abonnement.
Initialement annoncée pour mars 2017, cette plateforme devrait finalement n’arriver qu’à l’automne prochain. Celle-ci proposera des séries et dessins animés, qui sont déjà diffusés sur le service public. Une manière de pouvoir se démarquer de Netflix, en proposant du contenu Français.
Le partage de revenus comme mode de rémunération
Ces partenariats se concrétiseraient alors par le choix du partage de revenus comme mode de rémunération, pour les oeuvres mises à disposition par les producteurs. Ils apporteraient donc un catalogue sans argent en retour, mais en ayant une promesse de revenus futurs, qui seront générés par les abonnements à la plateforme de France Télévisions. Avec ce partage des revenus, la prise de risque est donc partagée, cependant elle reste limitée pour les producteurs, qui n’apportent pas leurs oeuvres de manière exclusive.
Par ailleurs, aucun prix n’est encore fixé pour cet abonnement, mais il pourrait s’approcher de Netflix ou Canalplay, qui sont accessibles pour 8 à 12 euros par mois. Une quinzaine de producteurs ont été contacté depuis l’automne. Parmi lesquels on trouve Newen, qui produit Plus belle la vie, mais aussi Banijay-Zodiak, Elephant et Cie qui produit Fais pas ci, fais pas ça et Xilam, qui produit Dalton ou Zig et Sharko.
Une nouvelle tentative pour France Télévisions de sortir sa plateforme SVoD
Cette nouvelle approche est une nouvelle tentative pour France Télévisions de sortir sa plateforme SVoD. Le groupe a commencé par tenter de fédérer d’autres chaînes françaises comme TF1 ou M6, qui n’y était pas favorable. De son côté, Canal + a déjà Canalplay. C’est donc pour ces raisons que France Télévisions s’est tourné vers les producteurs français.
Un producteur juge qu’il "y a matière à un accord intelligent car le service public a besoin d’exister sur les services non linéaires". Un autre producteur souhaite la participation d’un grand nombre de ses confrères pour donner plus de profondeur au catalogue face à Netflix ou Amazon.
Delphine Ernotte avait annoncé le 8 décembre dernier qu’elle présenterait le business plan du projet lors du conseil d’administration de février.