La France commence à préparer la 5G, prévue pour 2020, avec l’Agence nationale des fréquences qui lance une consultation sur les usages des fréquences
La France prépare la 5G qui est prévue en 2020. En effet, l’Agence nationale des fréquences lance une consultation sur les usages des fréquences, comme en fait part le Figaro.
L’objectif est de déterminer les fréquences qui seront attribuées à la 5G et pour quels usages. La 5G doit permettre de connecter 1.000 fois plus de terminaux de manière 1.000 fois plus rapide, avec un taux de latence très bas. En plus des PC et des téléphones s’ajouteront des appareils de l’audiovisuel, les transports, la sécurité, les villes connectés, la gestion de l’habitat, de l’énergie, l’e-santé, les drones…
L’ANFR a recensé plus de 21 domaines impliqués dans l’usage des fréquences
Les enjeux de la 5G dépassent le cadre des opérateurs télécoms et de la défense. L’ANFR a recensé plus de 21 domaines impliqués dans l’usage des fréquences. "En ouvrant cette consultation, nous souhaitons qu’une population plus large se sente investie par les enjeux représentés par l’utilisation des fréquences", indique Gilles Brégant, président de l’ANFR. Mais il s’attend aussi à voir l’arrivée d’opposants aux déploiements d’antennes.
L’Europe doit déterminer les fréquences attribuées à la 5G pour répondre aux attentes de l’industrie. Celles de la 2G, 3G et 4G pourraient être relouées et s’ajouteraient également la bande des 3.5Ghz. Le groupe Bolloré et Iliad, qui sont détenteurs de licences en 3.5 Ghz, auraient une carte à jouer. Un expert souligne que "si ces licences attribuées pour du Wimax étaient réescomptées pour être utilisées en 5G, leur valeur patrimoniale serait décuplée".
Le but de l’Europe est d’avoir une ville connectée au réseau 5G en 2020
D’autres bandes pourraient être utilisées ou mobilisées, comme dans les 26 Ghz. La Corée et les États-Unis ont choisi le 28 Ghz. Les équipementiers télécoms, fabricants de smartphones et ceux qui produiront les objets connectés en 5G doivent se préparer. Le but de l’Europe est d’avoir une ville connectée au réseau 5G en 2020 dans chaque pays de l’Union. À l’étranger, la Corée veut se lancer pour les JO de 2018, le Japon pour les JO d’été de 2020 et aux États-Unis, Verizon lance ses premiers tests en 5G.
Les standards internationaux de la 5G devraient être fixés en 2019 par la 3GPP, organe international de standardisation des normes mobile. Didier Casas, DG adjoint de Bouygues Telecom, explique dans les lignes du Figaro "regarder ce que font les opérateurs coréens pour préparer la 5G et confronter les expériences dans l’Internet des objets". Cependant, les opérateurs télécoms devront sans doute mettre la main à la poche pour un nouveau "dividende numérique", alors que les fréquences 700 Mhz ont déjà coûté 2.8 milliards d’euros.
Aucune information n’est encore connue sur la date où les fréquences de la 5G seront attribuées ni pour combien, mais l’État pourrait saisir une opportunité économique.