Roxanne Varza apporte de nouvelles informations concernant la Station F, portée par Xavier Niel, notamment sur la sélection des start-up
Invitée de "L’Heure H" sur BFM Business, Roxanne Varza, la directrice de la Station F, financée par Xavier Niel, a été interrogée par Hedwige Chevrillon, suite à l’annonce du lancement de l’appel à candidatures pour les start-up qui souhaitent intégrer le campus en avril prochain.
Et pour commencer, il est important de clarifier le nom donné à cette Station F. "On voulait vraiment avoir un nom international, comme le projet sera aussi assez international. Station, ça rappelle un peu le lieu, la gare de fret qui était l’usage d’origine de l’endroit, et puis le F pour France, Freyssinet, fondateur, on laisse un peu la porte ouverte". Hedwige Chevrillon n’oublie pas de souligner également le F de Free, pour lequel la directrice réagit "pourquoi pas Free, mais Free n’est pas impliquée aujourd’hui dans le projet. On laisse les gens imaginer ce qu’ils veulent avec le F".
"Aussi le fonds de Xavier, Kima Ventures, qui fait plus de 100 investissements par an"
Elle est par ailleurs confiante quant au sort des start-up en France. "Il y a des start-up françaises qui commencent vraiment à bien décoller malgré tout ce qu’on dit à propos de la France. Les start-up ne se rendent même pas compte parfois qu’il y a vraiment des contraintes. Le French Tech Ticket a fait venir plus de 50 start-up fondées par des étrangers et ces personnes ont envie de rester créer leurs entreprises en France."
Et, comme nous en parlions hier, Station F a annoncé certains de ses partenaires, dont "Vente-Privée qui va lancer son premier point de start-up dans la zone start-up de la station. On a également trois fonds d’investissements qu’on va héberger sur place, on a le nouveau fonds de Marie Ekeland, Daphni et Ventech, mais aussi le fonds de Xavier, Kima Ventures, qui fait plus de 100 investissements par an et est présent dans 28 pays. On a aussi HEC qui déménage son incubateur à l’intérieur de notre espace et on a le fablab qui sera géré par TECH SHOP, une marque américaine, et enfin Facebook qui aura également une présence mais on ne peut pas détailler pour le moment ce qu’ils vont faire sur place."
Ses partenaires "font beaucoup, beaucoup d’accompagnements différents, que ça soit des investisseurs qui mettent de l’argent dans les start-up ou Vente-Privée qui fait un véritable programme dans la Fashion Tech."
"On a créé un réseau de plus de 100 entrepreneurs qui vont aider à faire la sélection"
Station F a aussi annoncé son programme, Founders Program, qui concerne les jeunes start-up en amorçage. Celles-ci peuvent candidater jusqu’au 5 février, en commençant par remplir un formulaire. Pour pouvoir ensuite réaliser la sélection parmi l’ensemble des candidats, Roxanne Varza déclare "on a créé un réseau de plus de 100 entrepreneurs à travers le monde, qui ont un certain niveau d’expérience et qui vont aider à faire cette sélection."
Les start-up qui vont ensuite sur place, dans ce programme, peuvent avoir un poste fixe où ils peuvent rester 3 mois, 6 mois, un an, et qui coûte 195 euros par mois. "On voulait que ça soit très flexible. Ce qu’on fait c’est qu’on garde le même tarif pendant un an et à partir de la deuxième année le prix augmente et si les start-up souhaitent rester elles peuvent rester mais avec un prix un peu plus élevé."
Ces start-up pourront disposer d’un bureau, d’internet et d’un téléphone cependant "on a créé un programme qui est basé sur le constat que 90 % des problèmes des start-up peuvent être résolus par d’autres start-uppers, d’autres entrepreneurs. Donc on a plein de ressources qui sont conseillées et recommandées par d’autres start-up qu’on va mettre à la disposition de ces entrepreneurs".
Et l’incubateur pourra accueillir plus de 1.000 start-up dans seulement un tiers du bâtiment. Au total, le nombre de personnes sur l’ensemble du site peut être compris entre 5.000 et 9.000. "Je pense qu’aujourd’hui on est en train de créer un écosystème qui est vraiment très, très attractif dans le monde et je pense qu’avoir beaucoup d’étrangers sur place ça va aider nos start-up françaises à se développer dans d’autres pays, à créer des réseaux."
Source : BFM Business