La justice donne raison au comité central d’entreprise de SFR concernant le manque d’informations sur les suppressions de postes de l’opérateur
Dans le cadre des suppressions de postes chez SFR, le tribunal de grande instance de Paris a donné raison jeudi au CCE (Comité Central d’Entreprise) de SFR.
Le CCE avait assigné l’opérateur en justice suite à la suspension de plusieurs réunions de l’instance depuis fin septembre, mais aussi afin d’avoir plus d’informations sur les milliers de suppressions de postes.
Le tribunal ordonne donc à SFR de "communiquer dans les meilleurs délais" au CCE et au cabinet d’expert-comptable, "l’ensemble des informations qualitatives et quantitatives utiles concernant les conséquences" sur l’emploi de ses orientations stratégiques.
Le tribunal prolonge également de 2 mois, pour aller jusqu’au 27 janvier, la consultation, débuté fin septembre, concernant le projet de réorganisation.
La CFE-CGC "dénonce la précipitation et la brutalité de la direction de SFR"
Les syndicats CFDT et CFE-CGC sont en accord avec ce jugement en faveur du CCE. La CFE-CGC "dénonce depuis l’été la précipitation et la brutalité de la direction de SFR sur ce plan de destruction de 5.000 emplois" a indiqué Sana Iffach, sa représentante, à l’AFP.
Fin octobre, l’ensemble des organisations syndicales avait choisi de ne plus participer à toutes les réunions jusqu’au comité de groupe du 10 novembre. À ce moment, la direction avait communiqué les informations demandées, cependant le comité avait été suspendu pour absence d’informations.
C’est finalement mi-novembre que l’opérateur a présenté les métiers concernés par les suppressions d’emplois, dans le cadre de la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC).
Mais pour le CFDT, ce sont des "tendances parcellaires". Le groupe syndical fustige également sur un projet GPEC "organisant une casse sociale et industrielle sans précédent".