Après la rencontre de lundi, la ministre du Travail estime qu'”il y a une volonté de la direction de sortir du conflit avec i-Télé, il faut maintenant qu’il y ait des actes”
Alors que nous sommes au trentième jour de grève chez i-Télé, Myriam El Khomri, ministre du Travail, et Audrey Azoulay, ministre de la Culture, ont tenté hier, lundi, de sortir la chaîne de la crise, comme le rapporte Le Figaro. Et l’état-major de Canal + a entamé des discussions avec la rédaction.
Stéphane Roussel, directeur général chargé des opérations chez Vivendi, maison mère d’i-Télé a expliqué que "beaucoup d’avancées ont été faites, qui laissent espérer une sortie de crise rapide à i-Télé". De son côté, la ministre du Travail souligne qu’"il y a une volonté de la direction de sortir de ce conflit. Il faut maintenant qu’il y ait des actes".
"Huit engagements fermes concernant l’éditorial"
Lundi après-midi, Stéphane Roussel, Jean-Christophe Thiery, président du directoire de Canal +, Gérald-Brice Viret, directeur général des antennes du groupe, et Sandrine Morin, DRH de Canal +, ont rencontré les représentants de la société des journalistes et les syndicats, afin de leur présenter un nouveau protocole d’accord.
"Nous leur exposerons huit engagements fermes concernant l’éditorial" confie Gérald-Brice Viret. Dans ces engagements, on compte la création d’une charte déontologique, l’application de la proposition de loi Bloche, concernant "la liberté, l’indépendance et le pluralisme des médias", des réunions de travail régulières, l’"encadrement" de Jean-Marc Morandini, ce qui signifie que les journalistes ne seront pas contraints de travailler avec lui.
De son côté, Serge Nedjar conservera sa double vocation de directeur général et directeur de la rédaction. Cependant, l’état-major de Canal + souhaite recruter un directeur adjoint issu prioritairement de la rédaction.
Une dizaine de salariés seraient sur le départ, une autre dizaine y réfléchit
Du côté des départs, "il y a un projet très clair pour ceux qui restant et des conditions sociales vraiment favorables pour ceux qui partent", assure Stéphane Roussel. Aujourd’hui, une dizaine de salariés seraient sur le départ, une autre dizaine y réfléchit et d’autres attendent de voir ce qui va se passer. Cependant le dirigeant assure que les départs seront tous remplacés.
Cependant l’optimisme n’est pas partagé par les journalistes. "Nous avançons sur le document qui nous a été présenté et nous discutons cette fois en direct avec un représentant de l’actionnaire. Mais il reste encore des points d’achoppement". Mais pour être validé, le protocole d’accord devra faire l’objet d’un vote. "C’est l’assemblée générale qui reste souveraine", rappelle un salarié.