Le magazine Management imagine quelles seraient les actions de Xavier Niel s’il devenait Président
Dans son dossier, Management a fait le choix de prévoir quelles seraient les actions de trois dirigeants français, s’il devenait Président aux prochaines élections. Ainsi, le mensuel cherche à savoir comment les businessmans ou outsiders Français pourraient diriger la France.
Management précise par ailleurs que, selon une étude de l’Observatoire de l’entreprenariat, 65 % des Français aimeraient voir des entrepreneurs aux postes clés du gouvernement. Voici donc la primaire fictive de Management entre plusieurs PDG. Avec les actions que ces derniers ont pu réaliser dans leurs entreprises, l’équipe du mensuel s’est imaginée les premières décisions de ces patrons : Vincent Bolloré, Xavier Niel et Patrick Drahi.
Expérimenter, créer et pirater
Pour Vincent Bolloré, qui semble être un candidat redoutable, les actions passeraient par l’innovation, le produire français, le contrôle de l’information et la reconquête de l’Afrique.
Pour Patrick Drahi, il s’agirait de mondialiser le CAC, croître à tout prix, dépenser moins et éventuellement sortir de l’euro.
Enfin, pour Xavier Niel, se serait expérimenter, créer et pirater.
Les ministères deviendraient des start-up
Et justement pour le patron de Free, la candidature est quelque peu compliquée puisque ce dernier ne vote pas et a annoncé qu’il ne fera jamais de politique. Cependant, Management l’a tout de même imaginé en tant que Président Français.
Ainsi pour lui, les ministères deviendraient des start-up et le travail parlementaire un sprint créatif. "Son style c’est bouleverser les règles, obtenir l’impact maximal avec le minimum de moyen" assure Julien Morel, directeur d’Essec Ventures.
Si Xavier Niel devenait Président à la manière de son arrivée dans les télécoms, "il deviendrait la première puissance mondiale en 5 ans" annonce Nicolas Lecaussin, directeur de l’Institut de recherches économiques et fiscales.
"Il faut embaucher pour de bon sinon on sous traite"
Ses principales mesures, selon Management, seraient, premièrement, de hacker l’Éducation nationale. Il fermerait alors l’ENA ou généraliserait le co-apprentissage à l’école pour satisfaire son allergie des élites. Il lutterait contre le déterminisme social, il ouvrirait l’accès à la connaissance.
Sa seconde action serait d’encourager les start-up, comme il le fait actuellement avec son incubateur. Il favoriserait la création d’entreprises afin de régler le problème du chômage. Il "rendrait alors plus efficace la protection sociale en rétribuant la prise de risque et en rééquilibrant la protection actuelle entre les salariés et les entrepreneurs", comme l’indique Rodolphe Durand dans Management.
Il fusionnerait Pôle Emploi et la Banque Publique d’Investissement, qui cacheraient alors de nombreuses start-up et une plateforme de mise en relation d’offreurs et demandeurs d’emploi. Il simplifierait le code du travail notamment en "supprimant les CDD. Il faut embaucher pour de bon sinon on sous traite."
Enfin, il pratiquerait la dérégulation. Les professions réglementées, les situations de rentes et les monopoles ne profiteraient pas des faveurs de Xavier Niel. Il pourrait alors "tout casser !" et ouvrir la concurrence.
Retrouvez l’intégralité de ce dossier dans le magazine Management n°246 à paraître le 1er novembre 2016.