Xavier Niel, un passé d’érotisme, de piratage et … de contre-espionnage
Fils d’un juriste dans un laboratoire pharmaceutique et d’une comptable, Xavier Niel s’y connait en informatique. Souvent, la nuit, il piratait les réseaux avec l’ordinateur Sinclair ZX81 qui lui avait été offert par son père, comme le note Capital.
Après son Bac C, il se lance dans le business du charme, édite un bulletin de rencontres et des services de messagerie érotique sur minitel. Il cherche alors à gagner de l’argent et exploite notamment le "3615 Sexe" du minitel rose. Il ouvre également des bases de données en tous genres, parfois reprises de ses concurrents ou soutirés illégalement à des entreprises.
Collaborer quelques mois avec la DST
Et il fait ses preuves aussi lorsqu’il arrive en effet à pénétrer le réseau de téléphonie mobile Radiocom 2000, repérant les numéros de téléphone des voitures de l’entourage du président Mitterrand. Cependant, il se fait coincer par la police, qui lui demande de collaborer quelques mois avec la DST, Direction de la Surveillance du Territoire, service de contre-espionnage, qu’il aide à identifier les failles du réseau.
Dans le livre "Xavier Niel, la voie du pirate", qui paraîtra le 20 octobre aux éditions First, comme l’informe Lettre audiovisuel, les journalistes Solveig Godeluck et Emmanuel Paquette révèlent que la DST (aujourd’hui la DGSI) a repéré Xavier Niel au début des années 1980, alors que celui-ci participait à un réseau de piratage de décodeurs Canal +. Il lui a été alors demandé de surveiller toute potentielle activité soviétique sur les réseaux télématiques.
Source supplémentaire pour l’article : République des lettres