L’ARCEP vient de publier son observatoire du déploiement mobile en zones peu denses, qui fait le point sur une série d’obligations des opérateurs. Ces obligations sont issues soit du programme gouvernemental " zones blanches – centres-bourgs ", soit des autorisations d’utilisation de fréquences des opérateurs 4G.
D’une part, s’agissant du programme " zones blanches – centres-bourgs ", les opérateurs sont conjointement tenus d’apporter, grâce à un réseau mutualisé et moyennant un financement public, une couverture de base dans un certain nombre de centres-bourgs qui n’avaient aucune couverture. Ce programme a démarré en 2003. 268 centres-bourgs y ont été ajoutés en 2016. Le nombre de centres-bourgs à couvrir a ainsi été porté à près de 3800. Ils représentent environ 1% de la population.
Les centres-bourgs du programme sont couverts à 91% pour les services voix et SMS. L’immense majorité (297) des centres-bourgs restants attendent la construction, par les pouvoirs publics, d’un pylône pour être couverts. Toutefois, les déploiements des opérateurs sont attendus dans plus de 15 autres centres-bourgs, présents dans le programme depuis plusieurs années. Les opérateurs, en particulier SFR et dans une moindre mesure Orange, doivent finaliser les déploiements au plus vite.
L’ARCEP a d’ailleurs décidé de sanctionner ces deux opérateurs pour des retards sur ce programme
La couverture en services haut débit 3G progresse, elle est passée de 38 à 54% des centres-bourgs du programme en 9 mois. Les opérateurs doivent donc accélérer les déploiements pour finaliser les déploiements d’ici le 30 juin 2017, conformément à la loi.
Free a rejoint le programme de couverture des centres-bourgs à compter de 2016, c’est pourquoi il n’y a pas de données n’apparaissent pas encore pour cet opérateur.
D’autre part, s’agissant de la 4G, les autorisations d’utilisation de fréquences contiennent des obligations spécifiques de couverture de la zone peu dense, constituée de plus de 22 500 communes rurales, représentant 18% de la population mais 63% du territoire. Les opérateurs titulaires de fréquences 4G en bande 800 MHz (Orange, Bouygues Telecom et SFR) sont tenus de couvrir, d’ici le 17 janvier 2017, avec la bande 800 MHz, 40% de la population de cette zone peu dense.
Orange annonce avoir quasiment atteint cette échéance. Bouygues Telecom et SFR, qui déploient dans cette zone un réseau mutualisé, ont progressé : ils annoncent couvrir environ 25% de la population de cette zone (contre 15 environ trois mois plus tôt). Les opérateurs doivent maintenir leurs efforts en vue d’atteindre leur obligation de janvier 2017.
N’ayant pas de fréquences en bande 800 MHz, Free Mobile n’est pas soumis à cette obligation. Il est en revanche tenu de couvrir 50% de la population de cette même zone en 4G d’ici le 17 janvier 2022, en bande 700 MHz.
Cet article a été repris sur le site Univers FreeBox