Canal+ : se tourner vers l’avenir ou revenir dans le passé ? On ne sait plus vraiment
Le site média Ozap signe un article relativement intéressant sur la rentrée de Canal+ comparant la chaine cryptée au titre d’une de leur série originale « Les revenants ».
Vincent Bolloré et ses collaborateurs veulent effacer le passé « un brin honteusement ». Il aura fallu attendre les questions des journalistes hier lors de la présentation des programmes de la rentrée pour que Gerald-Brice Viret et Maxime Saada, deux directeurs de Canal+, confirment de manière officielle la suppression du Zapping et de Spécial Investigation. Ces deux programmes qui ont fait les beaux jours de Canal+ ne seraient plus assez « distinctifs » pour la chaines et la nouvelle direction.
Mais le passé, il semblerait que c’est vers cela que paradoxalement Vincent Bolloré se tourne aussi. Le nouveau Canal+, qu’on nous promet depuis des mois, a un effet de déjà-vu. L’équipe dirigeante parlait même d’une rupture. Mais elle a préféré s’en remettre « aux bonnes vieilles marques qui ont fait la gloire passée de la chaine » : le Grand Journal repart avec Victor Robert avec l’appui de Augustin Trapenard, chroniqueur depuis l’ère Denisot. Cyrille Eldin remplacera Yann Barthès au Petit Journal. Même si cette nouvelle version n’aura sans doute plus rien à voir avec la version Barthès, la chaine garde la marque mais pas ceux qui en ont fait le succès.
Ozap s’interroge aussi sur les nouveaux arrivants censés tout bouleverser : « A la demande de la nouvelle direction de Canal, plusieurs anciennes figures de la chaîne ont ainsi accepté de faire un nouveau tour de manège télévisuel. Welcome back Mouloud Achour, Axelle Laffont, Dominique Farrugia et sa "Grosse émission" ou encore la bande d’Action discrète qui sera programmée en quotidienne dans "Le Grand Journal", dix ans après son apparition à l’antenne. Mais où sont les "nouveaux talents", invoqués à longueur de déclarations par Vincent Bolloré ? ». Finalement, Vincent Bolloré entretient un rapport ambigu avec le passé. « Un passé convoqué parce qu’il rassure face au vide mais rejeté lorsqu’il irrite par son insoumission » conclue Ozap.