D’ici fin d’année, 50% de la population aura accès au très haut débit mais pour les régions cela ne va pas assez vite
Bercy est satisfait. A l’occasion de la troisième conférence annuelle du Plan France Très Haut Débit, les objectifs fixés par François Hollande en 2013 dans le domaine du très haut débit fixe et mobile devraient être tenus. François Hollande avait annoncé que 50% de la population aurait un accès au très haut débit d’ici fin 2017 et cet objectif sera sans doute atteint fin de cette année. En 2022, ce sera 100% de la population.
Pour arriver à couvrir l’intégralité de la population, c’est un chantier a 20 milliards d’euros d’investissements dont 12 milliards sont payés par les collectivités locales (dans le cadre des RIP). L’Etat, lui, y contribue à hauteur de 2,5 milliards.
Le plan très haut débit permet a tous les consommateurs d’avoir un débit supérieur à 30 méga par seconde en ADSL, ou VDSL, câble, fibre, connexions satellites ou encore 4G. En regardant du coté des opérateurs, Orange a déployé 1,37 millions de prises fibre en 2015 contre 100 000 pour SFR, qui privilégie le câble. Un proche du dossier souffle que Free et Bouygues Télécom sont encore à la traine mais « ils commencent à s’y mettre sous la pression de la concurrence ».
Lors de la convention annuelle des communautés, Free avait expliqué qu’il finira le déploiement horizontal en ZTD d’ici 18 mois et que dans les ZMD, il allait rattraper son retard sur Orange et qu’une quarantaine de villes étaient prêtes à être ouvertes à la commercialisation. Une dizaine de villes, dont Univers Freebox vous avait listées, est déjà en cours de migration. Pour les RIP, Free a indiqué qu’il était en négociation avec les acteurs du marché pour un accord et qu’une fois trouvé, il faudrait compter entre 2 et 3 trimestres pour un lancement commercial.
Car pour le moment sur les RIP, ddifficile de faire venir les gros acteurs. « Pour le moment, 20% des personnes ayant un accès à la fibre s’y sont abonnées, c’est le même taux que dans les zones denses », explique un proche du dossier. Ce sont essentiellement des offres portées par de petits opérateurs locaux. L’etat mise sur les gros opérateurs pour venir sur les RIP.
Le sénateur de l’Ain, Patrick Chaize est agacé par les gros opérateurs et estime que les déploiements ne vont pas assez vites : « Dans les zones moyennement denses, Orange a rendu raccordables 13,6% des prises, à ce rythme il faudra attendre 2029 pour parvenir à 100%. Pour SFR, c’est 6,8%… soit la totalité des prises raccordées en 2097». Un premier constat de défaillance a été dressé sur la métropole de Lille, SFR ayant perdu le contrat.
Concernant le mobile, il reste encore 268 communes à équiper pour pallier les zones blanches. La plus petite compte 11 habitants. Le point positif est que tout ce deploiement va permettre plus de 20 000 embauches. « Ces emplois ne sont pas délocalisables », se félicite Antoine Darodes, directeur de l’Agence du numérique.
Source : Le Figaro