Les sous-traitants de SFR menacés : 3000 emplois en jeu
Selon la CGT, quelques 3000 emplois sont menacés en France pour les salariés des centres d’appels, prestataires de services pour SFR. Pour l’opérateur, il s’agit de gérer la baisse du volume d’appel en recul de 30% entre 2014 et 2015.
Un porte parole de SFR explique que la digitalisation de la relation client amène le client à traiter différemment ses problèmes. En effet, un certain nombres d’opérations peuvent être gérer directement par les abonnés sur les applications SFR, en ligne sur internet.
Cette évolution n’aurait rien à voir avec l’arrivée de Patrick Drahi puisqu’elle aurait été enclenchée avant. Même si 3000 emplois sont menacés, quelques 1500 emplois plus techniques pour répondre aux cas les plus compliqués vont être internalisés. SFR cherche en effet redorer son blason dans la relation client après la perte de plus d’un million d’abonnés en un an.
Damien Bornerand, delegué syndical CGT explique : "SFR a prolongé de quelques mois certains contrats, et mainte- nant, ils arrivent à terme". Il reproche aussi aux centres d’appels de ne pas avoir su anticiper la transition. Ces centres se trouvent dans toutes la France (Douai, Troyes, Nancy, Saint Omer…) et traitent les appels niveau 1 de SFR, c’est à dire avec un faible degré de technicité. Ces centres d’appels vont perdre l’integralité de la clientèle SFR.
La CGT reproche aussi à SFR d’en profiter pour "changer de prestataires de services et choisir des groupes qui sont localisés au Portugal, à l’île Maurice ou à Madagascar, avec des tarifs imbattables". Pour certains sites, la menace est réelle, ils n’ont pas d’autre utilisateur que l’opérateur. L’arrêt du contrat risque de signifier la cessation complète de leur activité.
Source : Le Figaro