Face au duopole Orange/SFR, l’ARCEP souhaite voir émerger un troisième acteur dans le marché des entreprises
Si la concurrence fait rage dans la marché des particuliers, dans les entreprises, c’est encore l’âge de pierre. Le marché entreprise est régit par un duopole : Orange avec 70% du marché, SFR avec 20% et enfin des petits opérateurs alternatifs. Ce duopole a pour conséquence des prix élevés et des pratiques anti-concurrentielles qui ont débouchés sur la condamnation d’Orange à 350 millions d’euros d’amende par l’Autorité de la concurrence l’année dernière.
L’ARCEP veut aller plus loin que la condamnation et pour permettre aux entreprises d’accéder plus facilement au très haut débit. Le régulateur veut faire émerger un nouvel acteur car même si les petits acteurs ont tenté de proposer des solutions, ils n’ont pas l’envergure nationale d’un Orange ou d’un SFR.
Sebastien Soriano, le président de l’ARCEP explique : "A l’Arcep, nous avons une conviction profonde : deux acteurs, ce n’est pas assez. Nous ne croyons pas au duopole. Pourquoi ? Parce que cette situation ne permet pas d’entretenir une dynamique d’investissement, d’innovation et de tarification suffisamment forte. L’expérience montre qu’au bout d’un moment, les deux gros se regardent toujours en chien de faïence… Notre conviction, c’est que "two is not enough" et que trois acteurs – voire plus – sont nécessaires. Surtout, nous pensons que c’est le bon moment. Il y a un alignement des astres pour ouvrir le marché pour permettre à un troisième pôle de se structurer".
L’ARCEP ne cite pas de nom concernant ce troisième acteur : "Je suis confiant dans le fait que des entrepreneurs sauront saisir cette opportunité car certains acteurs nous ont déjà montré qu’ils avaient faim. Parmi eux, il y a effectivement Coriolis. Mais on peut aussi citer Kosc Telecom, qui est un consortium autour de plusieurs entrepreneurs, dont Octave Klaba, le fondateur d’OVH et numéro un des services de cloud en Europe… Il y a également Bouygues Telecom, qui pourrait saisir cette occasion pour se renforcer… Mais encore une fois, il n’est pas question pour nous de privilégier qui que ce soit".
Source : Zdnet