Le président de l’ARCEP indique que les offres de SFR seront examinées au cas par cas
Il y a un mois, SFR a offert à ses 18 millions d’abonnés un accès gratuit a 17 journaux et magazines. Au delà du fait que cela pose de questions sur la TVA économisée par SFR, les militants d’un internet libre et ouvert considèrent que l’operateur porte atteinte au choix des internautes. Selon eux, il faudrait freiner SFR.
Agnes de Cornulier, de la Quadrature du net indique : « Le consommateur voit, et c’est normal, son intérêt immédiat. Il ne voit pas l’enfermement de fait, commercial et technique. Ce que propose SFR, c’est un enfermement terrible : tu n’as aucune raison d’aller voir ailleurs ! ».
Des propos confirmés par Patrick Abate et Jean Pierre Bosino, deux sénateurs qui s’inquiètent du problème au parlement. Pour eux, il s’agit d"une "atteinte extraordinaire à la neutralité du net". Les deux sénateurs ont tenté d’ouvrir le débat au Sénat en proposant une loi visant à « renforcer la liberté, l’indépendance et le pluralisme des medias ».
Patrick Abate tente une comparaison pour mieux comprendre : « C’est un peu comme si les Points Relay ne mettaient à disposition du public que les magazines ou les livres édités par le groupe Hachette, comme si l’on ne trouvait dans les kiosques tenus par Jean-Claude Decaux que des journaux liés, d’une manière ou d’une autre, à ce dernier. Pour le coup, c’est absolument inadmissible ! »
Le sénateur appelle donc l’ARCEP à prendre ses responsabilités. Mais l’ARCEP s’occupe plus des tuyaux que du contenu. Et encore moins un contenu sensible comme la presse. Sébastien Soriano indique : "des offres comme SFR ne sont pas interdites en tant que telles, mais elles seront examinées au cas par cas".
Source : Rue89