Interrogé par Le Figaro, Martin Bouygues est revenu ce week-end sur la fin des négociations concernant le rachat de Bouygues Télécom. Selon lui, le manque de volonté de l’un des 4 opérateurs de les voir aboutir est à l’origine de cet échec. Martin Bouygues n’hésite pas à saluer le "travail très important de Stéphane Richard".
Martin Bouygues explique que les conditions d’une opération n’étaient tout simplement pas réunies. La cession devait être actée mais "si nous étions quatre à la table des négociations, nous n’étions que trois à vouloir aboutir. Manifestement, l’un des protagonistes nourrissait l’ambition d’avoir le maximum en payant le minimum, tout en gardant la possibilité de se retirer" sans vouloir donner de nom. Lorsqu’on lui demande s’il pense à Xavier Niel, il se contentera de répondre d’un laconique "je laisse chacun libre à ses interprétations".
"Ma première préoccupation, essentielle, était le maintien des emplois et du statut des salariés de Bouygues Telecom. La deuxième, c’était que je crois dans l’avenir du secteur des télécoms et que je souhaitais que le groupe Bouygues demeure un acteur dans ce secteur, et donc qu’il trouve sa place d’actionnaire chez Orange. Ensuite, je demandais que le montant de l’opération soit proche de l’offre que nous avait faite Patrick Drahi il y a un an. Enfin, Bouygues ne devait pas assumer seul le risque d’exécution. Toutes ces conditions, je les ai exposées, très clairement, dès le départ. Il n’y avait aucun malentendu possible", explique Martin Bouygues qui affirme également avoir trouvé très étranges les exigences de Bercy.
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