Bouygues convoque un Conseil d’Administration demain pour se prononcer sur le rachat de l’opérateur
J-3 avant la fin du mois de mars et la possibilité d’Orange de racheter Bouygues. Face à cette date limite, il n’y a pas eu de trêve pendant ce long week-end de pâques : les réunions se sont enchainées et les négociations ont continué. Les juristes des 4 opérateurs étaient tous réunis dans un grand cabinet parisien pour finaliser les dernières négociations. L’un des dirigeants explique : "On est tous enfermé depuis mercredi. Certains ne rentrent même pas chez eux le soir " assurant que rien n’était joué. Quant à Bouygues, il a convoqué un Conseil d’Administration demain pour se prononcer sur la vente de l’opérateur.
Selon les information des Echos, les discutions autour de la participation de l’Etat et de Bouygues au capital d’Orange ne sont pas terminées. L’Etat qui a 23% veut rester au dessus des 20% et Bouygues veut acquérir entre 10 et 15%.
Une fois que la rachat aura été acté, Orange sera obligé de vendre des actifs à Free et SFR. Free reprendrait le réseau et des fréquences, SFR les clients mobiles, fixes et entreprises et aussi bien plus de fréquences que ce qui étaient prévues au départ. Orange, Free et SFR se partageraient les clients fixes. Patrick Drahi signerait un chèque avoisinant les 4 milliards d’euros.
Ces trois derniers jours ont surtout tourné autour de la répartition des salariés de Bouygues. SFR en prendrait entre 1000 et 15000 et Free un peu pus de 2000, ce qui a semble-t-il changé depuis la semaine dernière, où Free ne reprenait aucun salarié. A eux deux, ils reprendraient la moitié des salariés de Bouygues mais Free négocierait à la baisse.
Ironie du sort, Orange prendra la plus petite part (les clients fixes et des salariés) alors que c’est SFR qui aura la plus grosse part, alors qu’en juin dernier, il avait lui-même échoué dans le rachat de Bouygues. Aujourd’hui, la vrai inconnu reste la décision de l’Autorité de la Concurrence qui aura le dernier mot à dire dans ce dossier complexe.