Orange et Bouygues peinent à s’accorder et Free ne reprendrait ni boutique ni salarié
Après de longues fiançailles, va-t-on enfin assister au mariage Orange et Bouygues ? Car les derniers mètres jusqu’à l’autel semblent semés d’embûches. En effet, d’après le Figaro, les deux opérateurs auraient dû mal à finaliser l’accord.
L’affaire semblait quasiment conclue car depuis 15 jours, les négociations entre les 4 opérateurs s’étaient accélérées. Une source proche du dossier précise même que les réunions se passaient jours et nuits, samedi et dimanche compris. A 7 jours de l’échénace que Orange et Bouyges s’étaient donnés, de nouvelles tensions apparaissent.
Ce qui poserait problème est la valorisation de Bouygues. Même si le montant de 10 milliards d’euros semblait avoir été acté par Orange, le compte n’y serait pas et le chèque qu’Orange s’apprêterait à signer semble élevé. Stéphane Richard et Martin Bouygues ont d’ailleurs été reçus hier par Emmanuel Macron pour évoquer les points liés aux emplois et aux investissements. Ce rendez vous avait aussi pour objet d’évoquer un point sensible : le patron de Bouygues souhaiterait obtenir 15% d’Orange car Bouygues n’entend pas non plus brader son actif et compte bien obtenir une participation significative, une façon pour Martin Bouygues de rester dans les telecoms, un secteur qui lui est cher.
Pour préserver la valeur faciale des 10 milliards d’euros, les coûts liés à la reprise des salariés de Bouygues et les conséquences fiscales de cette accord pourraient être pris en charge par Bouygues. L’opération permettrait d’encaisser de la trésorerie pour Orange avec la reventes des actifs à Free et SFR. Free reprendrait bien les fréquences, mais ni boutique ni salarié, et il se partagerait le réseau avec SFR. Ce dernier reprendrait les clients B&You et Entreprises de Bouygues pour 3 milliards d’euros. Free lui, débourserait 2 milliard d’euros.
Le weekend de Pâques avec 4 jours de fermeture des marchés financiers devrait être le rendez vous de nouvelles réunions. Une source proche du dossier précise que "ce qui a été acté un jour ne l’est plus le lendemain" et évoque des juristes au bord de l’épuisement.