Les états généraux des RIP, organisés à Deauville le 15 mars dernier, ont permis à différents acteurs des télécoms de s’exprimer, notamment concernant le Plan France Très Haut Débit ainsi que sur les « zones fibrées ». À l’intérieur de ces zones, le réseau cuivre sera amené à être vidé, puis éteint, afin de laisser place au réseau FTTH, dans un délai de cinq ans. Ce statut de « zones fibrées » a été introduit dans la loi Macron en août 2015, mais le décret se fait toujours attendre.
Or, pour David El Fassy, le président-directeur général d’Altitude Infrastructure, il y a urgence face à la lenteur des grands opérateurs à venir sur les RIP :
« La zone fibrée est une opportunité, voire même une obligation et une nécessité. Elle aura un rôle vertueux en apportant plus de lisibilité et de confiance aux investisseurs sur les RIP en France. Mais concrètement nous ne pouvons pas attendre le déploiement progressif du statut de zone fibrée pour remplir nos réseaux. »
Il déclare ainsi, dans un communiqué, vouloir être « le poil à gratter des grands opérateurs, autrement dit, celui qui prend suffisamment de parts de marché pour finir par les faire réagir ».
Concernant le statut des « zones fibrées », David El Fassy affirme que ces zones seront bénéfiques économiquement et permettront d’accélérer le déploiement du très haut débit :
« L’appétence des usagers est là, les opérateurs de RIP aussi. Si le statut de zone fibrée permet d’activer la bascule du cuivre vers la fibre et d’accélérer la venue des grands opérateurs, ce sera un plus. Il aura également une autre vertu : celle de réduire la dépense publique, car en sécurisant les modèles économiques des RIP, la confiance et donc l’implication des financeurs privés sera renforcée ».
Cet article a été repris sur le site Univers FreeBox