Vos empreintes digitales en 3D pour protéger vos smartphones
François Lamarre est doctorant à Télécom SudParis. Il a été sélectionné comme finaliste du « prix de thèse de la Fondation Télécom », structure qui contribue au développement de la recherche au sein des écoles Télécom de l’Institut Mines-Télécom. En effet, le chercheur a inventé un procédé de reconnaissance des empreintes digitales, inspiré de l’imagerie médicale. Pour rappel, les empreintes digitales sont propres à chacun et à chacune. Elles sont uniques, elles représentent une carte d’identité biologique pour une personne. Or les reconnaitre s’avère être une opération difficile à cause de la technologie actuelle. Il suffit qu’un doigt ait subi des dégâts, que la peau soit trop humide ou trop sèche pour que l’empreinte de sa surface soit biaisée. Car leur captation et leur reconnaissance ne se font qu’en 2D. La richesse de la carte digitale n’est pas pleinement exploitée, ce qui entraine des problèmes de sécurité : de la simple pâte à modeler suffit parfois pour tromper les capteurs biométriques.
Pour pallier à ses problèmes, François Lamare a développé une technologie de reconnaissance en 3D. Un laser est projeté sur la pulpe du doigt et enregistre ses plis de la peau et ses sillons, sur une profondeur de deux millimètres. Les différentes couches sont ensuite superposées pour obtenir une représentation 3D. Ce procédé est non seulement plus précis, il possède aussi l’avantage de ne pas être altéré par l’humidité ou la sécheresse de la peau. De plus, il permet l’enregistrement d’informations jusqu’ici non exploitées, comme la position des pores de sudation.
Depuis la commercialisation de l’iPhone 5s, la reconnaissance par empreinte digitale se développe au même rythme que les fraudes. Si elle est appliquée aux smartphones, la reconnaissance 3D des empreintes risque bien de compliquer la tâche des pirates digitaux (ici au sens littéral) !