Dans le cadre du Plan Très Haut Débit, qui prévoit une couverture en très haut débit de l’ensemble du territoire français, certains acteurs de ce plan s’inquiètent du potentiel mariage entre Orange et Bouygues Télécom. Sur certaines zones, les opérateurs co-investissent ensemble, mais la couverture fibre « se concentre aujourd’hui sur les zones denses » d’après le sénateur Hervé Maurey. Raison pour laquelle les organisations s’occupant de la couverture très haut débit dans des zones moins rentables ne souhaite pas être oublié par le gouvernement :
« On voit bien qu’on est très loin des promesses en matière de déploiement de la fibre. L’État doit prendre des mesures pour que les engagements soient tenus » déclare Jean-Michel Soulier, président de Covage, un opérateur d’infrastructure très haut débit.
Le président de la FiRIP (la fédération des réseaux d’initiative publique), Etienne Dugas, estime que le principal souci des opérateurs déployant la fibre et le très haut débit dans les zones peu denses sera de faire en sorte que ces réseaux soient ensuite exploités et commercialisés par Orange et SFR : «
Les grands opérateurs ne jouent pas assez le jeu. Il faut qu’ils s’impliquent davantage » déclare-t-il au journal
Les Échos. «
En tant qu’actionnaire d’Orange, l’État pourrait l’inciter à être davantage client des RIP ».
Comme ces réseaux concernent 43 % de la population, les industriels du secteur s’agacent notamment de la lenteur du déploiement et de la commercialisation de la fibre optique dans les zones peu denses de l’hexagone par les grands opérateurs.
« Alors que la concentration se profile, il faut rester vigilant et profiter de l’occasion pour rappeler les engagements des uns et des autres » affirme Etienne Dugas.
Cet article a été repris sur le site Univers FreeBox