Lancé en décembre 2007, l’iPV6 doit à termes remplacer l’iPv4, qui ne peut pas générer suffisamment d’adresse. Grâce à des adresses de 128 bits au lieu de 32 bits, IPv6 dispose d’un espace d’adressage bien plus important que l’IPv4. Si le déploiement de ce nouveau protocole est relativement compliqué à mettre en place (nécessitant une période de transition avec la cohabitation des deux protocoles iPv4 et iPv6), en France, Free mène la danse au 1er trimestre. Il est le premier opérateur français avec plus de 21% de ses adresses en IPV6
Mais si Free est le bon élève en matière de déploiement de l’IPV6, ce n’est pas le cas des autres opérateurs. Axelle Lemaire, la secrétaire d’Etat au numérique vient donc de saisir l’Arcep sur l’état de déploiement du protocole IPv6.
Dans une lettre envoyée au Président de l’Autorité, elle estime que le retard accusé par la France dans la transition vers ce protocole pourrait à terme freiner la capacité du secteur à répondre aux nouveaux enjeux du numérique tels que l’avènement de l’internet des objets.
La tâche confiée à l’Arcep consiste à dresser l’état des lieux du déploiement du protocole IPv6 en France et à identifier les causes du retard constaté dans cette migration ainsi que ses conséquences sur le secteur. Il lui est également demandé de proposer un plan d’actions de nature à encourager et accompagner la migration des utilisateurs et des entreprises et, en dernier lieu, de mettre en place un observatoire pour le suivi de cette transition.
Comme l’y invite la lettre de mission, l’Autorité entend solliciter l’expertise de l’Association française pour le nommage internet en coopération (AFNIC) dans le cadre de ce projet. Un cycle d’auditions sera également organisé afin de consulter les entreprises et acteurs du numérique concernés par le sujet.
Les conclusions de cette étude doivent être remises au gouvernement d’ici au 1er mai 2016.
Cet article a été repris sur le site Univers FreeBox