Le bras de fer est déjà bien entamé entre les deux entreprises. SFR et Vivendi (groupe propriétaire de la chaîne Canal+) se livrent, depuis quelques mois, une bataille sans merci sur le terrain audiovisuel, en particulier concernant le rachat des droits sportifs.
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Les Echos a obtenu de nouvelles informations concernant cette guerre entre les deux entités. Ainsi, le journal affirme que le groupe de Patrick Drahi a saisi l’autorité de la concurrence afin de contester les modalités de distribution de Canal + et de CanalSat. SFR souhaite notamment contester le fait que le groupe de Vincent Bolloré « s’autodistribue », c’est-à-dire qu’il dispose d’un accès direct à ses clients même lorsque les programmes sont distribués via l’ADSL ou les opérateurs télécoms, ces derniers empochant une commission.
Pour Orange et Free, cette situation est tout à leur avantage. En revanche, pour Altice, la maison mère d’SFR qui possède Numéricâble, la situation est plus compliquée. L’entreprise de Patrick Drahi commence à miser sur des contenus exclusifs (par exemple, les droits de diffusion de la Premier League,
récemment rachetés par le groupe) et la situation actuelle de la chaîne du groupe Vivendi fait que Numéricable pourrait se sentir lésé, car, si Canal+ propose aux clients de SFR de s’abonner à ses offres, il ne propose pas à ceux de Numéricable d’accéder à son bouquet
CanalSat et peut-être, demain à d’autres offres. N’oublions pas qu’un rachat de beIN Sports par la chaîne cryptée
était évoqué le mois dernier.
De plus, Numericable a perdu l’an dernier les droits de distribution de plusieurs chaînes en option, comme Eurosport et certaines chaînes documentaires et jeunesse, désormais diffusé en exclusivité sur… CanalSat. Reste à savoir si l’autorité de la concurrence sera sensible aux arguments de Patrick Drahi.
Cet article a été repris sur le site Univers FreeBox