Le service de lecture d’articles de presse sur Facebook, Instant Articles, avait été lancé à la fin du mois d’octobre par le réseau social. Le principe de cette nouveauté est d’intégrer les articles directement dans le fil d’actualité sans que la personne n’ait à quitter le site pour aller lire l’article en question.
Mais beaucoup de reproches ont déjà été formulés à l’encontre de ce nouveau service. Notamment par les annonceurs qui se plaignent de ne pouvoir mettre qu’une bannière publicitaire tous les 500 mots (Facebook a abaissé le seuil à 300 mots mercredi dernier). Les publicitaires sont assez mécontents également, car le réseau social interdit que des liens promotionnels, pouvant renvoyer vers les sites de marques ou des contenus sponsorisés, ne soient implantés au bas des articles. Facebook serait apparemment prêt à lâcher plus de lest pour les annonceurs dans les semaines à venir.
Cependant, au-delà des annonceurs, ce sont aussi les journalistes qui ne sont pas satisfaits d’Instant Articles. Guillaume Bournizien, Directeur marketing « Digital » du journal Le Parisien, nuance tout de même ce constat : « Les articles se consultent bien plus vite, mécaniquement, on fait plus de vues […] vu que l’interface est assez épurée, la plupart lisent l’intégralité de l’article, alors que sur le site mobile du Parisien, ce n’est pas toujours le cas ». Mais il rappelle tout de même les principaux inconvénients du nouveau service : « Aujourd’hui une des problématiques que l’on a, c’est que l’on ne récupère pas l’audience qui reste sur Facebook. Pour nous en tant que site média, ça reste un frein. Après on a quelques data que l’on peut exploiter. Facebook nous donne trois infos : le nombre de vues, le temps passé et le nombre de personnes qui vont scroller dans l’article. »
Facebook a donc encore de nombreuses améliorations à effectuer sur Instant Articles avant de pouvoir convaincre et de mettre d’accord l’ensemble de ces usagers.
Cet article a été repris sur le site Univers FreeBox