Début novembre, l’ARCEP annonçait une augmentation du tarif de gros de la boucle locale. Il s’agit du prix payé par les opérateurs alternatifs comme Free SFR ou Bouygues Télécom pour utiliser les derniers mètres de cuivre et dégrouper leurs abonnés.
Il s’agit surtout pour l’ARCEP d’inciter les opérateurs à déployer la fibre, en augmentant le tarif du dégroupage. Ainsi, le tarif récurrent mensuel de l’offre de dégroupage total, actuellement de 9,05 € par mois et par accès, passera à 9,10 € par mois et par accès en 2016 et 9,45 € par mois et par accès en 2017. En contrepartie, les frais fixes payés par les opérateurs alternatifs vont baisser, ce qui compensera en partie la hausse du tarif mensuel.
Mais cette augmentation n’est pas du goût de Free et de Bouygues Télécom, dont les directeurs généraux respectifs, Maxime Lombardini et Olivier Roussat, ont écrit à l’ARCEP pour lui faire par de leur inquiétude. Car ces quelques centimes d’augmentation par mois et par abonné représentent au final plusieurs dizaines de millions d’euros par an.
Dans cette lettre que s’est procuré
l’Express, les deux opérateurs estiment que cette augmentation n’est
"ni légitime ni pertinente […] casserait les capacités d’investissement des deux petits opérateurs [dans la fibre optique, NDLR] et renforcerait la position déjà ultradominante d’Orange". Free et Bouygues Telecom menacent ainsi à demi mot de revoir à la baisse leurs investissements dans la fibre.
Les deux opérateurs indiquent dans cette lettre que la boucle locale est déjà largement amortie par Orange, et ils souhaiteraient que le prix de location reste stable tant que « les opérateurs alternatifs démontrent leur engagement à investir (…) et que le marché du très haut débit (…) n’aura pas trouvé un équilibre concurrentiel".
Source : l’Express
Cet article a été repris sur le site Univers FreeBox