Il n’y a pas de temps mort. L’annonce de la participation de Xavier Niel dans Télécom Italia n’était pas le point final, mais le top départ d’une longue série d’interrogations. Jeudi, on apprenait que Xavi
Un opérateur que le fondateur de Free connait bien puisque le Groupe Iliad a racheté les activités françaises de Telecom Italia (marque Alice) en 2008 pour 775 millions d’euros.
Le lendemain, le gendarme de la bourse italienne nous apprenait que le fondateur de Free était encore monté au capital de l’opérateur italien. Selon un document publié par la Consob (le gendarme de la bourse italienne), Xavier Niel a indiqué avoir accru au 27 octobre 2015 la participation potentielle qu’il détenait déjà dans Telecom Italia et détient une position longue totale de 15,143% du capital avec droits de vote (ce qui représente près de 2 milliards au cours actuel de l’action).
Le fondateur de Free n’est pas seul sur le coup puisque Vivendi et son PDG Vincent Bolloré, lorgnent déjà sur l’opérateur italien (Vivendi dispose déjà de 20% du capital). Vivendi et Xavier Niel ont-ils agit de concert afin d’être associés dans le rachat de Telecom Italia ? C’est ce que va vérifier la Consob, le gendarme de la bourse italienne.
BFM TV rapporte notamment que l’autorité de la concurrence aurait également demandé a Xavier Niel de lui fournir les « minutes » de son conseil d’administration durant lesquelles l’achat de la participation a été approuvé.
Le gouvernement italien s’en mêle.
Celui-ci voit d’un mauvais oeil ces grandes manœuvres dans les télécoms italiens. « Ce qui convient le mieux au pays est que tout changement parmi les actionnaires […] respecte l’objectif, qui est de renforcer industriellement une société qui, comme Telecom Italia, est stratégique pour le développement du système de télécommunications de l’Italie », a déclaré le secrétaire général du gouvernement italien, Claudio De Vincenti.
Télécom Italia est une grosse proie puisqu’il est valorisé prés de 18 milliards d’euros. Il est surtout une proie de choix dans les Télécoms puisqu’il s’agit de l’ancien opérateur historique d’Italie qui a hérité du réseau fixe. Il est tout simplement le N°1 du mobile dans le pays. Le groupe possède également TIM, le deuxième opérateur brésilien, qui dispose de 74,6 millions de clients.
« En tant qu’ancien chef d’entreprise, je suis contente si nos entreprises restent italiennes. En tant que ministre, je constate que l’Italie attire dorénavant de nouveau les investisseurs étrangers. L’important est qu’il ne soit pas question de spéculations mais d’un plan industriel et d’investissement », a expliqué Federica Guidi, ministre du Développement économique italien.
Contrairement à T-Mobile USA, ce n’est pas Free/Iliad qui pourrait se porter acquéreur mais Xavier Niel directement, au travers de son holding personnel. Ce dernier a d’ailleurs indiqué aux Echos : « Ni Iliad, ni ses filiales ne tiennent directement ou indirectement des actions ou droits dans Telecom Italia ». Il s’agit donc bien d’un investissement personnel de Xavier Niel (et non du groupe Iliad).
De nombreux obstacles pour le fondateur de Free.
Enfin, de son côté, Le Figaro rapportait hier que Vivendi ne comptait pas se laisser faire « et réfléchit très sérieusement à monter dans le capital de l’opérateur transalpin jusqu’à la limite de 24,9 %, au-delà de laquelle il serait forcé de lancer une OPA sur le reste des titres ».
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