Selon le PDG de Bouygues Télécom : « la 4G en France, c’est grâce à nous »
Jean Leymarie a reçu Olivier Roussat, président directeur général de Bouygues Telecom, dans L’interview Eco. Dans cet entretien, le patron de Bouygues Télécom a commenté le rejet unanime de l’offre de Numericable-SFR. Les conditions n’étaient pas remplies. Il explique notamment que le plan de restructuration engagé par Bouygues s’est avéré payant.
« Nous avons supprimé 1500 postes (…) mais nous sommes en train de regagner des clients dans le mobile, d’avoir une offre extrêmement pertinente dans le fixe qui marche très bien. (…) Le Conseil a renouvelé sa confiance dans le travail de Bouygues Télécom. Nous repartons en croissance, nous sommes une entreprise qui satisfait les intérêts du groupe Bouygues ». Un non ferme à Numericable ? le PDG de Bouygues Télécom botte en touche et renvoie vers Martin Bouygues. « Je ne suis que le locataire du siège, et pas le propriétaire ». Pour Olivier Roussat, Bouygues Télécom peut « continuer seul », en dépit des résultats du 1er trimestre (baisse du chiffre d’affaires…). « L’année prochaine nous dépenserons moins, que nous en gagnons » explique-t-il.
La guerre des prix ? Que nenni !
Hier, les 3 opérateurs historiques n’ont cessé de fustiger les baisses de prix, de revenus, de clients… Aujourd’hui, concernant l’offre Bbox à 19.99€/mois, Olivier Roussat explique que pour « 20€, Bouygues Télécom gagne bien sa vie. L’offre rencontre un grand succès. Nous n’avons aucune raison de modifier ce tarif ». Si Bouygues Télécom « est à 20€, SFR est à plus de 40€… Free, dans le haut-de-gamme, est à l’heure actuelle à plus de 38€ ».
Bien évidemment, il se garde bien de rappeler que l’offre Bbox à 19.99€ ne s’adresse pas à tout le monde puisqu’elle est limitée géographiquement, ainsi que nous avons pu le constater dans un document interne confidentiel qu’a réussi à se procurer Univers Freebox. Dans la zone étendue, les abonnés doivent débourser au minimum 27.99€/mois. Bouygues Télécom n’a dégroupé que 1000 NRA en 7 ans. Autrement dit, le dégroupage est le parent pauvre de l’opérateur (en comparaison, Free a dégroupé près de 7 500 NRA en 14 ans).
Dans le mobile, il revendique la paternité de la 4G. « S’il y a la 4G en France, c’est grâce à nous. Nous avons été rattrapé par Orange et sa puissance (…) mais nous sommes l’agitateur de la 4G ». Le PDG de Bouygues Télécom confirme notamment que l’opérateur participera aux enchères de la bande 700MHz.