05/11
« Fausse fibre » de Numéricable : Orange et Free se font entendre par le gouvernement qui veut encadrer les publicités
Depuis plusieurs mois déjà, Free et Orange dénoncent l’utilisation du mot « fibre » par Numéricable, qu’ils considèrent comme de la "fausse fibre". Contrairement à se concurrents, le câblo-opérateur n’amène pas la fibre jusque dans le logement de ses abonnés mais uniquement jusqu’au dernier répartiteur (FTTLA). Ensuite, c’est le réseau câble coaxial existant qui est utilisé. Orange et Free considèrent qu’il ne s’agit que de « câble amélioré » alors qu’eux construisent leur réseau fibre jusqu’à l’abonné (FTTH). « Ils peuvent très bien appeler cela du très haut débit, mais pas de la fibre. Il y a tromperie sur la marchandise » a indiqué l’un des opérateurs aux Echos. Patrick Drahi s’est lui défendu devant l’Assemblée Nationale : « Dans les zones modernisées comme Paris, la différence entre un réseau FTTB et un réseau FFTH représente dix mètres de fibre optique en plus ou en moins, soit la distance entre une cave et le deuxième étage de l’immeuble ! »
Orange et Free se sont fait- entendre sur ce sujet par le gouvernement qui a modifié un arrêté de décembre 2013, afin d’encadrer l’utilisation du mot « fibre » dans les publicités. Le document, que « Les Echos » ont pu se procurer, stipule que « tout message publicitaire ou document commercial d’un fournisseur de services […] doit, s’il associe le terme “ fibre ” aux services du fournisseur alors que le raccordement du client final n’est pas réalisé en fibre optique, comporter une mention précisant le support physique du raccordement final commençant les mots : “raccordement final en ” ». Un astérisque devra renvoyer à cette mention à chaque fois que le terme « fibre » est utilisé.
Pour certains des concurrents de Numéricable, cela ne va pas encore assez, ils souhaitent que le câblo-opérateur ne puisse plus utiliser le mot « fibre ». Ils ont jusqu’à l’automne, soit la fin de la consultation de l’arrêté, pour tenter de se faire entendre.
Source : Les Echos