L’ADSL ne sera pas remplacé par la fibre ?
L’ADSL a dix ans, en cette occasion, Le journal les Echos revient sur l’histoire de cette technologie et sur son remplaçant : Le DSM.
C’est l’opérateur Suédois Telia en 1997 qui commercialise la première fois une offre ADSL en Europe. Cette technologie est le fruit de deux ingénieurs américains : Joseph Lechleider et John Cioffi.
Le premier est le père du « A » de ADSL, c’est-à-dire du côté « asymétrique » des débits. Asymétrie grâce à laquelle davantage d’espace est alloué sur la ligne téléphonique au téléchargement, cette opération qui rapatrie par paquets les données numériques de l’Internet vers l’ordinateur, à un débit pouvant atteindre plusieurs mégabits par seconde. Cela tandis qu’en sens inverse, la « bande passante » exigée est moins large, limitée encore aujourd’hui à quelques dizaines, voire centaines de kilobits. Le second est le père du « DSL » de ADSL, c’est-à-dire de la technique d’optimisation – dite « multitonalité discrète » – utilisée partout dans le monde aujourd’hui. Elle consiste à saucissonner la paire de cuivre téléphonique en de nombreuses petites bandes de fréquences, entre lesquelles est répartie la charge des informations à transmettre, selon la qualité de chacun des canaux.
John Cioffi à 50 ans n’a pas dit son dernier mot. Il est l’inventeur du DSM, pour Dynamic Spectrum Management (dont la normalisation est attendue mi-2007 aux Etats-Unis ).
Cette technologie apporterait stabilité des débits, excellente qualité de transmission et allongement de la distance entre l’abonné et le répartiteur de l’opérateur télécoms.
Redynamisé avec la technologie DSM, l’ADSL voit tripler son débit au-delà des 150 mégabits/s, et devient ainsi un complément idéal de la fibre tirée jusqu’au plus proche de l’abonné. « Cette performance est aussi obtenue sur les lignes VDSL, avec ou sans fibre en amont, pour des capacités qui pourront atteindre 1 gigabit par seconde », explique John Cioffi.
France Télécom test cette nouvelle technologie.
« L’ADSL ne sera pas remplacé par la fibre optique, bien au contraire, estime John Cioffi. Il sera même plus que jamais utilisé partout dans le monde pour compléter sur les derniers (kilo)mètres ces nouveaux réseaux de fibres, qu’il serait trop coûteux d’amener jusque dans le domicile de chaque abonné. » (…)
Source : Les Echos, DSM project