Enquête pour abus de position dominante : Google répond à Bruxelles
Faisant l’objet d’une enquête de la part de la Commission européenne pour abus de position dominante, Google a donné un semblant d’explication via un billet rédigé par Hiroshi Lockheimer, lieutenant ingénieur d’Android.
Ainsi, Google explique qu’avant l’arrivée des smartphones dans le quotidien des mortels, les téléphones ne disposaient que de fonctions très basiques et, par conséquent, étaient un cauchemar pour les développeurs. En effet, le développement d’applications se faisait appareil par appareil, marque par marque. Automatiquement, la mise en place d’un système d’exploitation commun comme Android a permis de soulager les développeurs, et ainsi de booster l’innovation.
« Aujourd’hui, le rythme de l’innovation mobile n’a jamais été aussi puissant » poursuit le géant de Mountain View, qui continue de se gargariser : « Le prix des smartphones a baissé de 23 % entre 2012 et 2014. Il est maintenant possible d’acheter un puissant mobile, sans subvention ou contrat, pour moins de 100 dollars ».
De là, Google développe ses réflexions via plusieurs arguments :
Android est un système d’exploitation open-source qui peut être utilisé gratuitement par n’importe qui : aujourd’hui les développeurs utilisent Android pour des tablettes, montres, télévisions, voitures. De là, certains appareils Android utilisent les services Google, et d’autres non, ce n’est pas une obligation.
La boutique Google Play contient plus d’un million d’applications, ce qui a permis de dégager plus de 7 milliards d’euros de bénéfices pour les développeurs et acteurs d’Android.
Les concurrents de Google, comme Facebook, Amazon, Microsoft Office ou encore Expedia sont facilement accessibles pour les utilisateurs d’Android. Beaucoup de ces applications sont d’ailleurs « pré-chargés » dans les appareils, en plus des softwares Google. Le Samsung Galaxy S6 est un bon exemple car des applications de Facebook et Microsoft sont nativement proposées.
Les développeurs ont le choix de leurs plates-formes, et plus de 80% d’entre eux développent leurs applications pour plusieurs systèmes d’exploitation pour smartphones.
« La Commission européenne nous a posé des questions sur nos arrangement avec nos partenaires. Il convient de rappeler qu’ils sont volontaires – encore une fois, vous pouvez utiliser Android sans Google – et fournissent de réels bénéfices aux utilisateurs d’Android, aux développeurs, et à son écosystème » explique le billet. Plus loin, Google informe aussi que la distribution d’applications Android n’inclut pas de clauses d’exclusivité.
En conclusion, Google soulève un point intéressant : « en comparaison avec Apple – l’entreprise la plus profitable du monde – il y a moins d’applications Google pré-installées dans les appareils Android, que d’applications Apple sur iOS.»
Source : Google official blog