Parmi les sujets à la mode ces temps-ci, on a Netflix. Plus qu’une plate-forme de streaming plutôt pratique, Netflix marque le petit virage que prennent nos habitudes en matière de cinéma. Les sites de SVOD sont maintenant pour beaucoup directement proposés via d’autres offres ; ainsi en achetant un forfait téléphonique, une console de jeux vidéo, ou bien une box internet, souvent ces produits proposent en leur sein, un moyen d’accéder à un programme de vidéo à la demande. Les plus gros poissons du secteur affutent déjà leurs armes, Netflix va investir 5 milliards en 2016, CanalPlay propose des séries HBO, Apple s’associerait d’ailleurs avec ce dernier pour se lancer dans la partie ; c’est le calme avant la tempête.
UniFrance Films (association de plus de 800 producteurs, cinéastes, acteurs et exportateurs de cinéma français) a d’ailleurs commandé une étude au cabinet EY, sur l’éventuel potentiel financier que pourraient représenter les films européens et français au niveau mondial. Cette étude présente notamment des recommandations afin de ne pas louper le coche de la SVOD ; l’impressionnant Netflix étant déjà leader dans plusieurs pays, la concurrence s’affole. Sont ainsi proposés plusieurs idées, parfois déjà mises en place comme « Soutenir les initiatives marketing pour le référencement des films français et européens au sein de l’offre légale », comme l’a appliqué le CNC fin janvier dernier.
L’étude encourage aussi à créer des communautés via les réseaux sociaux, voire pourquoi pas proposer des sorties simultanées en salle et en VO/SVOD. En effet la législation française sur la chronologie des médias en place depuis 2009 ne permet pas d’exploiter un film à la demande dans les 36 mois suivant sa sortie en salle. Cette latence de 3 ans est sans aucun doute un des plus gros moteurs du piratage de films, la nuancer pourrait être un compromis intéressant.
Dans cette veine, l’étude d’EY imagine une plate-forme de SVOD internationale d’origine européenne. Celle-ci valoriserait les films d’auteurs et de niche, les séries et documentaires européens, en s’appuyant sur les acteurs déjà en place. Avec ce système en place, une hypothétique plate-forme de SVOD européenne dégagerait un marché potentiel de 1 milliards d’euros, soit 5 % du marché total de la VOD et SVOD en 2020.
Pour l’heure, pas beaucoup de concret. Fin 2014, Orange vendait du rêve en annonçant un « un très joli produit qui sera simplement en concurrence avec Netflix ». L’idée devait se faire en partenariat avec Canal Plus, mais ce dernier a simplement disparu du projet en cours de route.
Source : UniFrance
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